Tué par l’effrondrement de la croix du Christ
26 avril 2014 20:24, par QuoVadis
Nous sommes ballotés comme des fétus de paille au gré du vent de sa destinée. Ne faut-il toujours pas avoir le sentiment relatif de sa durée ? Un instant là, sûr de soi, inconscient du moment présent, l’instant d’après plus là, la grande faucheuse étant passée vous voir sans vous demander votre avis. Quelle arrogance et suffisance pour l’être humain de se croire à l’égal de Dieu et pouvant se passer de Dieu, alors qu’il n’est qu’une brindille minable malmenée par les éléments. Certains cyberscientifiques vont jusqu’à théoriser sur la possibilité de l’immortalité, foutaises, et nous allons payer certainement très cher cette ignominie. Cette diatribe est due à un événement qui m’a donné à réfléchir. Mon voisin, que je côtoyais depuis des années est mort cet après-midi, une heure auparavant nous plaisantions et là je contemple son corps étendu sur le bitume et ses yeux inexpressifs, le masque de la mort, les pompiers s’acharnant à le réanimer. Il n’est pas de ma famille, mais je ressens comme une certaine tristesse, car je réalise le peu de consistance en chacun de nous. Au loin, j’entends les conscrits, insouciants, brailler et buvant comme des charretons indifférents au drame qui s’est joué à quelques mètres, je me dis quel manque de considération, ils sont jeunes ils ont tout l’avenir devant eux… Allez Salut Jean !