Le Djihad islamique n’existe en grande partie que par l’Iran. Il est moins autonome que le Hezbollah par exemple, qui, de son côté, exploite certains pans de l’économie libanaise, fragile mais plus riche que celle des territoires palestiniens, et qui bénéficie, outre de l’appui financier de l’Iran, de l’argent de la diaspora, et n’en reste pas moins un irréductible allié et indéfectible soutien de Téhéran.
Donc, pour sortir de la seule fonction tribunicienne et de l’activisme militaire, pour que cette évolution se mette en place, il faut l’accord de l’Iran ; autrement, cela est voué à l’échec. Sans les armes, l’argent, le soutien logistique politique de Téhéran et de ses alliés, que pèsera le Djihad islamique ? Pas grand-chose.Son credo principal, c’est que seule la lutte armée permettra d’obtenir un Etat palestinien viable, et pas les négociations qu’il juge iniques et vouées à l’échec, quitte à faire preuve d’un certain pragmatisme à l’occasion, ce qui le distingue des extrémistes sunnites - dont il diffère doctrinalement en raison de ses emprunts au chiisme