Cela s’appelle un coup monté. Plus qu’un coup contre Dieudonné, c’est un coup contre la République et particulièrement une des ses principales institutions, dont la fonction est d’assurer le contrôle juridictionnel au plus haut niveau, au regard des principes fondamentaux du droit et de la législation, de l’action de l’administration.
Il est clair que ce Conseil d’Etat est la grande victime de ce coup monté. Un conseiller d’Etat s’est prêté à ce jeu et il est fort à parier qu’il a participé étroitement à son élaboration. C’est plus que de la servilité, c’est de la complicité avec un pouvoir lui-même soumis au diktat des intérêts privés mondialisés. Cela révèle que cette institution à laquelle s’attachait jusqu’alors un grand prestige (un des grands corps de l’Etat dont l’accès était réservé aux plus brillants élèves sortant de l’ENA, classés dans la "botte"), est lui même désormais à la botte du gouvernement donc par son intermédiaire aux mêmes maîtres auxquels celui-ci est soumis.
C’est la confirmation qu’il est urgent de procéder à une grande réforme des institutions de l’Etat qui ne sont plus en mesure de fonctionner normalement et de garantir, grâce à la plus grande impartialité possible due au recul nécessaire pour juger des situations et des intérêts collectifs et particuliers en présence, l’exercice des droits et libertés démocratiques.
L’Etat est totalement gangrené : une classe politico-administrative inféodée aux intérêts privés a mis la main sur tous les secteurs de la vie publique. Cette classe est issue en très grande partie de Sciences Po Paris et de l’ENA. C’est une classe parasite dont on voit bien à travers cette affaire qu’elle est un danger pour la République et dont nous ne mesurons pas assez combien elle est responsable de l’état d’affaiblissement économique et politique de la France.
Oui il nous faut une 6ème République pour rétablir les équilibres démocratiques. Mais pas celle que nous promet le leader des Fascistes de Gauche, l’infâme Mélenchon, le trompeur de la gauche, payé pour maintenir dans le giron les déçus de la gauche !