Simon Epstein : "En 1942, les ministres de Vichy sont philosémites"
26 décembre 2013 12:43, par Buleh Gila
Les Français n’étaient pas philojudaïques pour la simple raison que, certes de manière moins violente que les Allemands durant la crise des années trente, ils étaient régulièrement spoliés de leurs biens par diverses actions néfastes sur la finance, les emprunts, la politique, les postes aux gouvernements, les postes clefs de décision, les commerces, la communication.
Mais les Français n’étaient pas à dire qu’il fallait exterminer les Juifs.
Encore moins la Police.
Les rafles pour déportation présentaient l’avantage de réduire la communauté, notamment celle des nouveaux arrivants réfugiés étrangers qui ne plaisaient pas non plus à la communauté déjà résidente en France dite des Juifs français car possédant des documents d’identité français.
Les déportés étaient censés aller ailleurs, sur autant de destinations qu’il y en avait en Europe de l’Est et en Afrique.
Où ? Tout le monde s’en foutait.
Les sujets de préoccupation étaient autres, de ceux qui concernaient les subsistances.
De ceux que la communauté avait exacerbés et continuait encore à exacerber.
Cette conférence est faite pour ceux qui n’acceptent pas les images d’Epinal et les contes simples.
Mais pour ceux pour qui il faut quelques effets spéciaux, quelques trucages, qui fassent paraître vrai.
Avec des personnages à double facettes, des logiques de contraintes environnementales, contextuelles, à multiple centres de décision, à phrases complexes.
Pour rendre réaliste le fond du conte, la volonté pure et simple d’extermination.
Le personnage méchant reste et est bien souligné.
Les autres ne sont que des complices, voyous plus ou moins engagés, plus ou moins contraints.
Conseillons encore une fois la lecture Des Beaux Draps de Céline.