Et le pire c’est que le Smic apparaît maintenant au yeux de beaucoup comme une chance : beaucoup n’ont même pas ça (emplois partiels et précaires, RSA), renseignez-vous auprès des plus déshérité, qui sont maintenant une vaste fraction de la population, de plus en plus vaste, avoir au moins le Smic est un rêve pour eux !
Et dire que pendant des décennies (avant la loi de 1973 ... ) que chaque année le SMIG soit augmenté un peu plus que l’inflation (le fameux "coup de pouce") était considéré comme normal et quasi obligatoire. Et c’étaient des gouvernement de droite qui faisaient ça ! Mais les rapports de force étaient différent : les possédants avaient peur de l’Union Soviétique, et d’une éventuelle révolution communiste en france, alors tout le monde acceptait comme une évidence les données du "compromis social", le "capitalisme d’ingénieur" qui était celui de futurologues comme Jean Fourastié. C’était le temps où même quand Georges Hourdin défendait "les valeurs bourgeoises" c’était tout en faisant l’éloge del’URSS, et en admettent comme évidentes les mesures sociales, planification, nationalisations, etc, le progrès quoi. Notre tort a été de ne pas se rendre compte que cette évidence n’était pas le fruit de l’"évident" progrès de la civilisation, mais de banals rapports de force ! comme quoi il ne faut jamais oublier Marx (quoi qu’on die !) ; les superstructures "idéalistes" de la pensée ne sont pas si éthérées qu’elles ont l’air mais sont le produit de bêtes rapports de forces et de conditions matérielles. Devant les appétits, et la raison du plus fort, les valeurs morales ne pèsent pas lourd ; et on peut toujours les manipuler à force de propagande et de sophismes. Et le patronat est doué pour ça ; il a toutes les officines et les têtes pensantes pour ça.