En Thaïlande, le principe majoritaire ne fonde plus la démocratie
13 décembre 2013 23:10, par Marc
Je sens beaucoup trop de réticences parmi les intervenants à soutenir le parti anti-Thaksin. Thaksin est un affairiste sino-thaï, ce qui le fait déjà ressembler, à l’aune du contexte asiatique rapporté au domaine français, à un de nos "amis" de la communauté-qui-n’-existe pas... Par ailleurs, sa trajectoire politique, qui s’inscrit dans l’après crise de 1997, est clairement à mettre en relation avec les pressions de la grande finance américaine calviniste et vétéro-testamentaire destinées à débarrasser la Thaïlande de son capitalisme d’Etat antérieur. La propagande thaksinienne vente les mérites de la société de consommation dont elle voudrait étendre l’influence à toute la population afin de vassaliser les masses dans les mêmes conditions qu’elles le sont en Europe.
Thaksin ne produit aucune justice sociale, il répand de manière un peu plus caricaturale qu’en Europe les principes de la ploutocratie et de l’achat de voix par les subventions et l’assistanat généralisé. Je rappelle que la vraie justice sociale, telle qu’incarnée dans le fascisme de Mussolini, implique, non d’enfoncer les masses dans un tropisme matérialiste, niveleur et nihiliste, mais au contraire de cultiver leurs appartenances identitaires et leur sens de la hiérarchie.
Thaksin représente tout ce qui est haïssable dans le mondialisme actuel, mais les jaunes ont sans doute certains défaut propres à ces réactionnaires instinctifs qui ne réfléchissent pas assez à la nécessité de revenir au principes originels de la Tradition et à évacuer les scories égoïstes et claniques qui ont parfois dissimulé la pureté du message.