L’Ukraine au seuil d’une nouvelle crise
2 décembre 2013 10:34, par Andriy YarmolenkoYanoukovich aura du mal à résister. L’Ukrainien à la tête dure et il ira jusqu’au bout. Il est en train de se passer en Ukraine ce qui s’est passé en Tunisie et en Égypte il y a trois ans déjà.
La jeunesse Ukrainienne que je connais un peu désire avoir accès à l’Europe, non pas forcément immigrer mais faire en sorte qui son pays devienne un pays majeur sur le continent. Car l’Ukrainien pense qu’il est un grand peuple et que l’Ukraine deviendra un pays de la première importance comme l’est l’Allemagne, la France ou le Rouyaume-Uni.
Le problème est que la vieille Europe s’intéresse guère à l’Ukraine. Pire l’Européen lambda sait à peine la situer sur une carte alors qu’il faut rappeler que l’Ukraine est le pays le plus vaste d’Europe et qu’elle a une population équivalente à l’Espagne.
De plus et pour être allé et avoir eu l’occasion d’échanger avec des Ukrainiens, là-bas la jeunesse n’a pas conscience de l’énorme différence qui les séparent de l’Europe. Ils pensent ressembler aux jeunes Européens mais là ou le jeune Ukrainien manifeste pour une nouvelle Ukraine, le jeune Européens se gave de télé-réalité.
Autre différence de conception, le McDo. En Ukraine un menu big mac coûte deux fois moins cher qu’ici mais reste plus cher qu’un restaurant local servant de la nourriture Ukrainienne. Pourtant le McDo a un succès fou chez les jeunes. Car pour eux manger au McDo est moderne ! Alors qu’un jeune français s’il a le choix entre le McDo et un bon restaurant traditionnel il ira vers ce dernier. Ici le McDo est populaire car pas cher et rapide.
Également ils ne comprennent pas que l’iPhone ne fait pas le bonheur. Ici on a tous les nouveaux gadgets mais on est aussi spirituellement de plus en plus isolés.
Enfin économiquement, ils n’ont pas là-bas une vision productiviste à l’Européenne. Ils ont peu de stress au travail car héritage soviétique oblige, les Ukrainiens sont encore dans une vision du travail pour tous quitté à ce qu’ils soit peu productifs. L’Europe va les obliger à en finir avec ça pour soit disant "moderniser" leur économie.
A la fin, sachant que leur état frôle la faillite, ils risque plus de finir comme la Grèce que comme l’Allemagne.