("La fabrication d’une prostituée, c’est simple, et brutal à la fois : il ne s’agit pas d’un choix, chaque putain ou hardeuse ayant subi une agression sexuelle plus ou moins grave, plus ou moins répétée, dans l’enfance (souvent inconsciente) ou l’adolescence (faussement choisie.")
Ceci me paraît bien trop systématique pour être vrai, la variation des causes et de leurs effets en matière de psychologie étant bien plus aléatoire qu’en matière de physique élémentaire !
D’autre part, nous sommes tous un peu (voire beaucoup) névrosés, et quelque soit la ou les raisons qui poussent une femme à se prostituer y compris celles relevant de la névrose, son activité peut appeler en résonnance certaines formes névrotiques chez ses clients potentiels, lesquels ne sont pas exempts d’avoir subi eux-mêmes divers traumatismes, sexuels ou pas. La vie est une épreuve où chacun résoud comme il peut les problématiques qu’il porte en lui (et côté homme, la frustration sexuelle se retrouve fréquemment). Disons que la prostituée et son client sont en relation complémentaire dans plusieurs registres.
Maintenant, qu’une partie de celles qui font cette activité par "penchant" psychologique se trouvent "encadrées" par un souteneur, c’est là bien sûr un état de fait regrettable dans la plupart des cas. Pire, pour celles qui n’ont pas ce "penchant" initial et qui ont été victimes d’une traite quelquonque, c’est bien sûr toujours un drame. Mais ceci a peu à voir avec mon propos de départ.
En bref, si tous les goûts sont dans la nature, toutes les tendances également, et il tient à chacun de gérer le plus harmonieusement possible sa vie en fonction de ses contraintes, de sa morale, de ses zones d’ombre et de lumière. Dans tous les rapports humains, sexuels ou pas, il y a les motifs énoncés, les motifs sous jascents, et qui dira d’un autre que lui si dans ses actes il va plus vers la bête, ou plus vers l’ange ?