Jeu diplomatique au Proche-Orient
11 novembre 2013 00:26, par Mark
dominique moisi écrivait dans une tribune du site project syndicate il y a quelques mois que ce qui se passait au moyen orient beneficiait à israel.
http://www.project-syndicate.org/co...
les cartes étaient donc redistribuées avec ces révoltes, israel avancait son influence en syrie, tunisie, egypte, soudan (état proxy du sud soudan) au yemen et en irak, et en profitait pour accélerer le programme de colonisation de la cisjordanie pendant que les médias relayaient les révoltes arabes.
le principal perdant de l’affaire sont les usa qui avaient bénéficié du statu quo dans la région depuis des décennies : pétrole à bon marché, présence militaire, alliance régionale stable et hégémonique (se référer aux analyses de john mearsheimer) avec des pays de la péninsule qui achetaient de la dette us continuellement sans sourciller.
lorsque le régime moubarrak a été renversé, israel n’avait même pas daigné mobiliser ses troupes.
monsieur juvin se trompe fondamentalement sur la source de ces révoltes.
il n’y pas de vide de pouvoir pour qu’israel s’inquiete. de plus les positions géostratégiques au mashrek sont figées à cause/grâce à l’entrée de la russie dans la région.
il y a une paix froide entre les usa et la russie (meyssan/tahhan), israel ne risque rien. seuls deux petits pays n’ont pas signé la paix avec l’etat hebreux : syrie et liban.
le seul effet à court terme est l’arrêt des ambitions régionales d’israel. comme toujours en relations internationales, reculer pour mieux sauter (analyse de Jean-michel vernochet sur la géostratégie des puissances dans la région sur geopolintel).
c’est au sein de l’alliance washington-riyad-ankara-tel aviv que des discussions tendues devraient avoir lieu.