Bernard Lugan présente son nouveau livre : "Printemps arabe : Histoire d’une tragique illusion"
14 septembre 2013 06:01, par Vaurien
L’humaine condition a toujours pris ses oripeaux pour des grands symboles et les a doté de trop de significations et de trop de mirages pour cacher ce qu’elle n’a jamais su caché, la nudité de sa misère mentale et matérielle. Lorsqu’elle croit s’élever en s’élevant sur ses piètres pitreries, juste l’instant d’un regard de mépris sur sa condition, elle croit par la même occasion l’avoir dépassée, alors qu’elle ne l’a jamais quittée en vrai. On la voit souvent fouiner dans le sacré à la cherche d’un bout de miroir qui pourrait la rassurer et lui permettre d’imprimer un sens à ses dérives hasardeuses menées par plus fort quelle, la bête en elle. Il est vrai que ce qui compte pour elle, c’est de tenir la bête en elle par la laisse sans soucier de qui entraine qui du moment qu’elle a une laisse, qu’elle la tient et qu’elle lui donne l’impression que la bête n’est plus en elle mais dans un ailleurs proche. À ce stade d’illusion, l’humaine condition devient dangereuse et prend tout ce qui n’est pas elle pour la bête qu’elle croit ailleurs qu’en elle. Des laisses, on en fait avec n’importe quoi, lorsqu’on en fait avec le Sacré, cet infini d’une infinie beauté, on entend les anges pleurer et on voit les contes d’enfants faner parce que des adultes les ont pris aux sérieux.