Égypte : de sanglants jeux de pouvoir
21 août 2013 15:19, par BerserkIl faut savoir que les relations entre les Frères Musulmans et les États du Golfe, exception faite du Qatar, ont connu une forte dégradation depuis l’accès au pouvoir de la confrérie dans plusieurs pays arabes. Les émirs craignent en effet, la propagation de l’influence des FM sur leurs territoires à leur détriment.
Conséquence, l’Arabie Saoudite, les Émirats Arabes Unis et le Koweït ont coupé le robinet des dollars et le gouvernement des FM s’est retrouvé en grande difficulté.
Ajouter à cela, une mauvaise gestion, une tentative de mainmise de la confrérie sur tous les pans de l’État, l’édification d’une constitution faite sur mesure afin de garantir la pérennité de la faction. Bref, les FM ont réussi à dresser une bonne partie du peuple égyptien contre eux.
Enivré par le soutien d’une certaine majorité lors de son élection, l’ancien président égyptien a commis l’erreur de croire pouvoir compter sur cette dernière.
Or, cette majorité n’était que conjoncturelle. Hétéroclite à tous points de vue, elle ne s’était formée que pour permettre la réalisation de trois objectifs : desserrer l’emprise des militaires qui hésitaient et tergiversaient lorsqu’il s’agissait de rendre la gestion aux civils, aider le pays à sortir de la situation de blocage qu’il vivait à l’époque et faire barrage aux rescapés de l’ancien régime. De ce fait, il y avait dans cette majorité « passagère », de tous les courants, de toutes les couleurs et, surtout, de toutes les composantes d’une société assez diversifiée sur les plans culturel, religieux, idéologique, social... et comme la désillusion ne tarda pas à venir du nouveau raïs, cette majorité fondit rapidement dans ses différences. Ceux qui restaient derrière Morsi, c’étaient surtout les membres de la confrérie des Frères musulmans dont il est issu.
L’expérience égyptienne des Frères musulmans risque de ne pas se renouveler pour longtemps car elle représente un échec sans appel pour cette organisation.
En plus d’être islamiquement dans l’erreur, les Frères Musulmans agissent comme une sorte de Mafia internationale, en quête permanente de nouveaux territoires pour étendre leur influence et devenir incontournable, oubliant par la même, qu’ils se font lamentablement manipulés par les occidentaux un peu comme Al-Qaeda avant eux.
Les Kharidjites (rebelles défiant l’autorité islamique) sont les chiens de l’enfer, disait le prophète paix et bénédiction sur lui.