Je trouve que Meyssan mélange un peu tout :
1/ Il faudra que M. Meyssan explique dans sa grille d’analyse, où il place les affirmations d’Erdogan selon lesquelles le sionisme est un crime (tapez Erdogan sionisme crime sur google et vous trouverez plusieurs déclarations en ce sens relayées par la presse) ; et où il place l’affaire du Mavi marmara, le soutien d’Erdogan à la flotille de Gaza, ce qui n’était pas du tout un acte pro israélien (cela a coûté la vie à 8 turcs tout de même).
Je crains qu’à trop vouloir simplifier Meyssan "oublie" certains éléments qui ne cadrent pas avec son analyse.
2/ Avant qu’Erdogan arrive au pouvoir la coopération militaire entre la Turquie et Israel était totale, au grand bonheur des officiers qui sont aujourd’hui en prison ; l’armée était partie prenante. Là encore Meyssan "oublie" cet élément qui ne cadre pas avec son analyse trop générale.
3/ Le contentieux turco syrien ou plutôt l’impérialisme régional turc est ancien (affaire du Sandjak d’Alexandrette dans les années 30 par exemple) et indépendant de ce qu’Erdogan pense d’Israel.
4/ Problème de chronologie : les liens entre l’état et la mafia dévoilés avec l’affaire Susurluk n’ont rien à voir avec l’AKP puisque cette affaire est antérieure à l’arrivée au pouvoir de l’AKP ; ils existaient donc bien avant.