Egypte : la France appelle à la libération du président déchu Mohamed Morsi
La France a appelé, mardi 30 juillet, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, à la libération de l’ex-président égyptien Mohamed Morsi.
Face à la presse, Laurent Fabius a estimé que "la situation est très critique en Egypte" et a appelé "au refus de la violence et à la libération des prisonniers politiques, y compris celle de l’ancien président Morsi". "Il faut revenir vers un cheminement démocratique", a déclaré le ministre lors d’un point presse à Paris.
Seule la chef de la diplomatie de l’Union européenne, Catherine Ashton, a pu rendre une première visite à Mohamed Morsi, mardi. Elle a rencontré le président déchu pendant deux heures, et a assuré qu’il allait "bien" et avait "accès aux informations".
La marche arrière : les Etats-Unis plus frileux dans leurs relations avec l’Egypte
La situation politique du pays met les Etats-Unis dans l’embarras. Dès l’annonce du renversement de Morsi, le président américain, Barack Obama, s’est dit "profondément inquiet" de l’évolution de la situation en Egypte, pays auquel les Etats-Unis apportent une aide militaire. Ainsi, Obama a décidé de retarder la livraison prévue de chasseurs de combat F-16 à l’Egypte en raison de l’instabilité politique du destinataire, a annoncé le Pentagone, le 24 juillet.
les Etats-Unis apparaissent plus critiques vis-à-vis du Caire. Après la mort de 72 personnes samedi, dans la capitale égyptienne, au cours de violences opposant des partisans de l’ancien président et la police, Washington a mis en garde : "Les dirigeants du gouvernement intérimaire égyptien ont promis aux Egyptiens et au reste du monde qu’ils s’engageaient à réinstaurer un gouvernement démocratiquement élu en Egypte. La violence à laquelle nous avons assisté ne reflète pas cet engagement", a estimé le porte-parole adjoint de la présidence américaine.
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