@nopseudo : Tout cela, je le sais, du monde en grande partie, et je partage cette analyse. Etant dans les coulisses et sur le pont tous les jours, je vois très bien les compromissions avec le pouvoir, que ce soit au niveau national ou même celui des entreprises. A vrai dire, je vais être franc, je passe presque plus de temps dans mon combat syndical à me battre contre des représentants syndicaux véreux (qui vont bouffer au restau avec le patron) que contre les plans néfastes et inhumains des directions... J’ai vécu d’assez près le "conflit" PSA Aulnay, qui en fait n’a jamais eu lieu et pour cause : il a été désamorcé et étouffé dès le début par Lutte Ouvrière, qui s’est "infiltré" dans le débat syndical et a réussi à convaincre les ouvriers qu’il valait mieux abdiquer, leur faisant miroiter des primes de départ qu’ils n’auront jamais. Et ce n’est qu’un exemple. Ce que je voulais dire avant tout, c’est que la lutte des "vrais" militants est systématiquement oubliée dans l’affaire. Autre chose, et là je vais être encore plus sincère. Après des années de lutte dans les boites où j’ai travaillé, après maints coups reçus et de multiples pressions dont tentative de licenciement, suspension de salaire, élections professionnelles truquées, mon désir de combattre est intact et je pense avoir acquis plus de lucidité sur bien des points. Je ne voudrais pas non plus passer pour la bonne soeur qui se trouve au milieu d’un claque et se plaint que ce n’est pas propre... J’avoue quand même avoir de plus en plus l’impression d’être un petit soldat perdu dans l’immensité et remettre en question depuis quelques mois l’utilité réelle de mon combat. Sauf que lutter, pour moi, c’est comme respirer. J’en ai besoin pour vivre dans ce monde pourri... L’autre pan de la lutte consistant à essayer de transmettre nombre d’idées et d’analyses partagées ici et même en famille, c’est pas du gâteau... Voilà, à bientôt peut-être !