François Hollande, le spectateur de la République
6 mai 2013 15:24, par p
Les peuples sont actuellement soumis à un régime antisocial. L’état de siège est permanent ; la diplomatie est une embuscade perpétuelle ; le budget de la guerre vampirise la richesse nationale et hypnotise les initiatives économiques et intellectuelles ; l’égoïsme athée des gouvernants sème sans cesse la discorde ; la conscience collective s’interloque, ne discerne plus les causes réelles de ses angoisses ; les partis s’exaspèrent, et des crises partielles se déclarent continuellement jusqu’à ce qu’un orage éclate, renverse le régime et le remplace par un autre qui ne sera jamais qu’une nouvelle forme d’anarchie.
Il en sera ainsi tant que l’Europe ne reconnaîtra que le droit du plus fort, tant que les gouvernements ne verront dans la religion qu’une convenance politique, tant que les individus ne voudront pas subordonner leurs intérêts personnels à l’intérêt général. Une transformation va devenir inéluctable : elle aura lieu.
Les races sont comme des fauves : un instinct inné irréversible les pousse à s’entre dévorer. La guerre est un mal inévitable aussi bien que l’intervention du bistouri dans certains états pathologiques de l’individu.
Sa n’a pas perdu de son actualitée