La théorie délirante du "choc des civilisations"
7 mai 2013 19:27, par Matthieu Hague
Monsieur ASSELINEAU est toujours percutant et précis. Si je puis apporter mon petit caillou à son analyse.
D’où vient cette subdivision en groupes définis (et définitifs) dans la vision étasunienne ?
Cela provient, ce me semble, de leur construction sociologique : les Etats-Unis symboliques sont perçu comme la confluences de différentes communautés qui apportent chacune le meilleur d’elles-mêmes à l’ensemble. ces communautés peuvent être nationales/culturelles (Italo-Américains, Afro-Américains, WASP...), religieuses (catholiques, protestants, juifs...), spécifiques (homos, écolos...). Cette vision est la leur, mais surtout elle participe à établir qu’il convient de faire partie d’un ensemble identifiable et séparé des autres, unis que par le placement sous l’identité américaine. C’est le melting-pot, mélange demandant la revendication sans cesse affirmée de ses particularismes pour justifier le lien supérieur, à l’inverse de l’universalisme français, qui demande demande l’acceptation de faire partie d’un destin commun dans la nation par les valeurs de la nation, plutôt que la séparation des éléments puis leur réunification dans l’abstrait. Comme le mondialisme, l’identité dans l’esprit étasunien commence par une catégorisation non-nationale, pour finir chapeautée par un concept inaccessible au non-initié.