L’agenda atlantiste comme explication des turbulences politiques françaises actuelles. Cette explication me paraît simplificatrice. Que M. Hollande ne soit pas aimé des oligarques occidentaux c’est une évidence qui n’est pas nouvelle, bien antérieure à son élection à la présidence de la République. Il ne l’a emporté sur Sarkozy que parce que celui-ci n’a pas été soutenu par le FN et que Hollande a bénéficié des voix du Front de Gauche. Mais le gros de son électorat est la bourgeoisie libérale libertaire (petite, moyenne ou grande). D’où la priorité accordée aux réformes sociétales que la gauche populaire considère moins prioritaires que les réformes dans le domaine économique et financier. Si Hollande ne passe pas rapidement à ces réformes là (que veulent empêcher les oligarques atlantistes) il est foutu car le mécontentement grandit sur le plan social, ce qui est de nature à favoriser un vote plus radical tant à gauche qu’à droite. Il aurait tout intérêt à s’attaquer maintenant à la mise en oeuvre effective de la partie économique et financière de son programme dont la substance a été dénaturée pendant la première année de son quinquennat. S’apprête-il à le faire ? Cela n’’est pas certain mais en tout cas l’oligarchie le craint. D’où une conjonction qui lui est défavorable, ni le peuple ni les nantis ne l’appréciant. Mais en cas de crise politique débouchant sur la dissolution de l’AN quelle en serait l’issue ? Il est fort probable que le FN et le FG seraient considérablement renforcés et que finalement le gouvernement du pays n’apparaisse ingouvernable faute de majorité. Hollande a intérêt a faire un virage politique à gauche le plus rapidement possible pour éviter cette situation chaotique. Mais a-t-il les couilles nécessaires pour prendre la tête de la contestation des politiques imposées par l’oligarchie atlantiste à tous les pays de l’Union européenne ? On a l’impression qu’il attend les élections allemandes. Erreur grave de mon point de vue.