Conte de fée pour enfants de sous-prolétaires en voie de paupérisation extrême.
L’espoir fait vivre dit-on. L’application, relativement inutile puisqu’un article bien rédigé comporte titre, résumé et inter-titres, génère un résultat qui « se révèl[e] parfois assez grossier » mais rapporte néanmoins des millions de dollars.
L’utilisateur en définitive se croira informé. Il ne lira en réalité qu’une bouillie informative générée à partir d’une source déjà biaisée. C’est la rançon de la médiocrité inhérente à la marchandisation et à la dissémination des fausses valeurs, des rêves vulgaires tissés de quantité. Du mensonge travesti en vérité.
Dieudonné, dans son dernier entretien avec Amanah, rappelait que s’il était parvenu en terme de qualité là où il est, c’est parce qu’il travaille. Beaucoup. Cet axiome qui relie travail et qualité reste vrai partout. Pas un traitement de texte WYSIWYG n’équivaut, sur le plan de la qualité typographique et de l’organisation de la pensée, à LaTeX.
Mais maîtriser le second implique de travailler. Et le plus intéressant c’est que les documentations, les extensions, le programme lui-même sont... gratuits. Car Chouard a raison. Assuré un confort matériel normal — nourriture, santé, logement — la quête du vrai, du beau et du bon motive véritablement les hommes intelligents, ceux qui ont compris que les autres les font hommes et qu’il faut rechercher un souverain bien pour tous.
Voilà leur stimulant. Non l’accumulation égoïste, bornée, maniaque de millions de bouts de papiers, ou le rêve de cette thésaurisation, en vue de partouzer avec des gagneuses, de boire du champagne et de se bourrer le pif de poudre.