De l’indigence du scientifique quand il croit parler de politique
28 mars 2013 21:16, par RenaudLa réponse d’Alain Soral est bien fondée relativement à Henri Laborit. Mais je soulignerais quand même qu’il n’est pas de scientifique digne de ce nom qui ne déborde pas ’nécessairement’ dans des domaines adjacents et attenants à leurs sciences dans la proportion où ces dernières se rapprochent de l’écheveau de la nature et de la qualité des relations entre les humains. Henri Laborit avait conclu dans ses recherches que 3 comportements nous caractérisent : l’inhibition, l’agressivité et la fuite. L’inhibition : je suis coincé dans la difficulté à nourrir péniblement une famille et je dois supporter un patron odieux, je dois me plier à tout ce qui m’est insupportable sous peine que ce soit pire... L’agressivité : dès que je le peux, ou crois pouvoir le faire, je me "soulage" en devenant agressif au risque de déclencher des ripostes et un antagonisme sans fin dont je ne sort pas forcément "vainqueur", la violence rentrée renvoie à nouveau à l’inhibition, etc. Enfin la fuite : fuite dans l’alcool, les drogues, le sexe, le consumérisme, la carrière, fuire autant que possible les assumations inévitables, etc. Ces trois volets imbriqués de nos comportements sont l’un des principaux horizons communs de la condition humaine. Cette collection de comportements surabonde d’exemples innombrables et variés. Bien évidemment, les "animaux pensants" que sont les êtres humains ne sont pas réduits au seul système nerveux, au code génétique, au système circulatoire ou musculaire, etc, tous ces derniers domaines étant des objets d’études alimentant dans des proportions diverses l’ontogénèse et la recherche du ’connais-toi toi-même’. Et ce qui caractérise les humains vis à vis des animaux, c’est le maniement de l’abstraction et l’entendement qui, par le langage dont nous héritons, permet les représentations symboliques des objets et des sujets dont nous faisons partie, développant ainsi l’intégration dans notre esprit de notre environnement balisé par l’espace et le temps. Autrement dit, l’accession possible à la recherche et à l’élaboration du sens, du sens de la Vie. Nous saisissons que ce qui n’est pas matériel selon nos perceptions sensorielles, existe par le sens de la Vie que constituent les sujets et les objets de notre existence ; ces sujets et ces objets qui, à notre insu, nous font décrypter le sens qu’ont leurs relations. Nous nous rendons compte en tous domaines que la -relation- est première entre les sujets et les objets. Sans relations, que serions nous ?