Que faire en effet pour les centaines de milliers de personnes sans travail, sans ASSEDIC n’ont pas toujours le droit au RSA et qui en milieu urbain et parfois sans famille vont ou se retrouvent dans la rue et maltraités psychologiquement par les organismes qui sous prétexte d’aide font tout pour les culpabiliser ?
Il est donc tentant pour ceux qui n’ont plus rien à perdre de faire un geste de colère, de protestation. Ce qui est triste c’est que ce geste soit souvent inutile car tourné contre eux même. Car suicide spectaculaire ou pas la société officielle et les médias s’en foutent eux qui passeront quand même la publicité deux minutes plus tard sans rien modifier au programme. Affaire classée. Certaines victimes plus avisées comprennent que la cible ne doit pas être eux même mais toucher au plus près les responsables et complices de leur situation, situation qui n’est pas celle d’un cas isolé.
Pourtant, dans ce cas, on parlera haut et fort médiatiquement de folie monstrueuse et criminelle, de bête à abattre en bourrant bien le crâne du téléspectateur si l’homme désespéré tente un geste qui le conduira à être suicidé lors d’une intervention musclée.
Mais où est la folie entre la société dégénérée et celui qui en est déchu et alerte de l’incendie ?