Nous, musulmans, devons nous rappeler que la France est chrétienne
3 janvier 2013 12:13, par GotfriedSi les musulmans français doivent se souvenir que la France est chrétienne, ils devraient se sentir pressés à la conversion au catholicisme. La langue des prêches, le style architectural des mosquées, la longueur de la barbe, la couverture du voile sont des détails qui ne peuvent qu’exacerber les tensions, soit en marquant des différences d’avec la norme française formant base de rejet mutuel, soit en marquant une volonté suspecte d’intégration, d’infiltration, quasiment de "marranisme", menant à la défiance (c’est l’abandon de l’habit spécifique et la dissolution des ghettos qui a permis aux Juifs d’occuper la place qu’ils ont actuellement, quand bien même ils étaient alors sans pouvoir et soumis à l’arbitraire le plus total).
A mon avis, il faut oublier l’Islam, et parler des musulmans, en tant qu’individus, et en tant que communauté. Si on a un problème avec le communautarisme, on a forcément un problème avec cette population nombreuse, ayant une religion forte, et partageant un certain rejet de la France, que ce soit parce qu’elle est laïque, parce qu’elle est identitaire, parce qu’elle est catholique, parce qu’elle est raciste/islamophobe, parce qu’elle est sioniste, etc. Le musulmans forment de fait une communauté, s’ils veulent conserver l’Islam, et se posent la question des modalités de sa conservation.
C’est la question de cette communauté qu’il faut gérer, car face à l’immigration musulmane massive, la France est jetée dans une situation qui rend caduques et obsolètes les méthodes anciennes d’intégration/assimilation. La France n’a que deux possibilité : apprendre à faire de la gestion de communauté, ou préparer des charters par milliers. L’idée, franc-maçonne d’ailleurs (la doctrine sociale de l’Eglise consacre au contraire les corps intermédiaires et la subsidiarité), que rien n’existe entre l’individu et l’Etat doit tomber pour éviter le drame. Les musulmans vont devoir accepté d’être considérés différemment des français de souche, même au niveau légal.
Paradoxalement, on pourrait s’inspirer de l’expérience multiséculaire qu’a l’Islam en matière de gestion pacifique des communautés religieuses et ethniques refusant la conversion : la Dhimma. Les musulmans serait-ils prêts à accepter cette forme de minorité juridique et d’infériorité légale ? A part la conversion sincère au catholicisme, la laïcisation et la sécularisation, ou le retour au pays, il n’y a pourtant guère d’autre solution à long terme.