Non, la crise de la zone euro n’est pas finie
29 décembre 2012 20:44, par GoOn(post 2)
• Le premier souci est que l’endettement global reste ce qu’il est, insurmontable en l’Etat. On ne fait que rouler et décaler les dettes. Avec des objectifs de croissance autour de 1% (11 MdE/an pour la France) et des objectifs de déficit de 3% (idem), on ne modifie rien, on stabilise la situation.
• Depuis 2008, on aura dépensé plus de 2 trillions d’euros pour obtenir des croissances nulles ou négatives… cherchez l’erreur. L’erreur, c’est que ces injections massives de fonds n’ont jamais financé l’économie réelle, et que le système actuel de financement de la zone euro ne le fera pas plus : on a juste rassuré les détenteurs de capitaux, de créances, les banques, etc. Et comme ceci doivent reconstituer leurs fonds propres à des niveaux 3 à 4 fois plus élevés (cf. Bâle III) et abaisser leur niveau de risque, ils ne sont pas prêts de le faire.
• Dans un contexte de paupérisation aggravé depuis 20 à 25 ans dans tous les pays clés de l’Europe (hormis ceux qui avaient bénéficié de fonds lors de leur intégration, comme l’Espagne qui ont été faire de l’immobilier…), les politiques d’austérité provoquent des chocs fiscaux sur des populations qui ont déjà peu de pouvoir d’achat et à qui on a retiré les leviers d’endettement (cf. crédit conso, immobilier, etc) : 1 français sur 2 ne paye pas d’impôt sur le revenu + le salaire moyen est de 2000 euros, alors qu’un loyer représente en moyenne 50% des revenues mensuels… la masse des gens ne sont pas prêts de dépenser les sous qu’ils n’ont pas. Accessoirement, ceux qui ont accumulé beaucoup de capitaux et qui peuvent, plus naturellement mais pas toujours, initier des développement économiques dans le privé s’en vont…
• Bilan : on a créé un contexte dépressif de l’économie réelle, une impotence des Etats, et un soutien d’une économie financière improductive.
• Prochaine étape : dépression économique qui va dégrader l’économie réelle, les finances des Etats, obligeant à un démontage des systèmes de protection sociale (S.S, chômage, etc) là où est la masse des dépenses publiques courantes (600 MdE/ an en France) et, à terme, la mise sous contrôle de leurs systèmes financiers. Le tout, à l’heure où le chomage explosera.
Une affaire qui se cristallisera, selon les pays, ds 6/18 mois : nous serons entrés dans la version européenne de l’URSS, juste avant son effondrement. Dernière étape : effondrement des nations, et des guerres civiles.
Merci qui ? Les banques associées aux Etats "démocratiques".