l’Innocence des enfants est une notion profondément chrétienne et humaniste. En Rome antique, il n’y avait même pas de lois contre l’inceste et les enfants assistait librement aux rapports sexuels de leur parents. Vitae necisque potestas (le droit de vie et de mort) dont les pater familias jouissait à l’égard de leurs enfants leur permettait d’avoir le pouvoir absolu sur les pratiques qu’ils leur infligeaient.
Sur ce sujet, le travail des psychohistoriens vaudrait la peine d’être lu, surtout les écrits de Lloyd DeMause sur l’universalité de l’inceste dans l’antiquité . Ils dramatisent ces pratiques, mais leur sources sont assez fiables. Dans l’Islam, le mariage des enfants tend à s’estomper, sauf dans certaines régions à forte domination salafiste et dans certaines régions de l’Iran. Pourtant, un mari ne peut pas avoir des rapports sexuels avec son épouse avant qu’elle n’ait atteint l’age de 9 ans (ce qui n’exclut pas le toucher avant cet age).
En Inde, la pédophilie normative existait dans l’hindouisme jusqu’au début du siècle dernier. Et elle n’a jamais entièrement disparu.
Mahatma Gandhi, par exemple, couchait avec des fillettes vierges jusqu’à sa mort, avec la sanction des parents, mais il n’eut jamais des rapports vaginaux avec elles. Personne ne s’en offusquait à cet époque-là.