Ce texte, bien écrit et très agréable à lire au demeurant, s’articule néanmoins autour de nombreux présupposés qui ne sont pas vraiment interrogés. En effet :
1- La finalité du mariage est-elle vraiment la procréation ? Si tel est le cas, le mariage polygame ne serait-il pas plus approprié à cette fin que le mariage monogame ?
2- En quoi la légalisation du mariage gay menacerait de destruction l’institution du mariage lui-même ? A-t-on attendu cette légalisation pour observer la multiplication des divorces et la destruction de la famille ?
3- En quoi l’adoption d’un enfant par un couple homosexuel constituerait-il un danger pour l’enfant ? Sous prétexte qu’ils ont le même sexe, les parents ne serait-ils pas capables d’assurer à l’enfant un développement normal ? Un couple d’hétérosexuels qui s’entredéchirent et qui sont moralement dépravés serait-ils néanmoins plus aptes à élever un enfant qu’un couple d’homosexuels, équilibrés et stables ?
4- Il est vrai que la communauté visible des homosexuels ne sont pas des modèles de vertu et d’équilibre psychique, mais faut-il pour autant en conclure que tous les homosexuels se comportent moralement de la même façon, et faire de l’homosexualité le synonyme de la dépravation ? L’auteur de ce texte ne dit-il pas au contraire que les représentants de la communauté homosexuelle ne représentent qu’eux-mêmes ?
5- Si l’homosexualité est en effet désir d’un partenaire du même sexe, devons-nous en conclure qu’elle est désir du même ? L’homosexualité implique-t-elle nécessairement le refus de l’autre ? Faut-il être impérativement hétérosexuel pour être ouvert à l’autre ? Ne connaissez-vous aucun exemple d’homosexuels qui soient ouverts, tolérants, sociaux, et même... chétiens ?