Cette analyse me semble plutôt limpide et évidente. Je la mettrais en parallèle (ou plutôt en contraste) avec l’histoire personnelle suivante : je suis issu d’une famille française gauchiste, antiraciste, voyageuse, et hâtée. Or il me paraîssait inimaginable, jusqu’à ce que je me heurte (violemment) au réel lors de ma jeune adolescence, qu’on puisse m’insulter de "sale blanc" ou de "sale français". D’ailleurs, je ne comprenais même pas le principe de "sale quelque chose" car je ne concevais entre l’autre et moi aucune sorte d’animosité potentielle fondée sur une couleur de peau, ou une quelquonque appartenance à une communauté.
Aujourd’hui bien sûr les choses ont bien changé...
Sinon pour reprendre le début de l’article, et contrairement à ce que semble dire Atzmon, je me sens en tant que français responsable et coupable concernant les immondices déversées sur la Syrie par les médias et les politiques français, cela bien que je n’aie aucune prise dessus. Mais, encore, peut-être est-ce du simplement à la part culpabilisatrice d’une éducation franco-française.
A ce sujet on assiste aujourd’hui à une situation morale profondément paradoxale : bien que le discours ambiant depuis des années dans les médias et les réunions de bobos bon-teint ait été "l’homme blanc, surtout s’il est chrétien, est mauvais et impérialiste", on assiste actuellement à une impunité incroyable de tout homme blanc pourri (banquier, homme politique... n’en parlons pas s’il est de couleur, suivez mon regard), sans que cela n’inquiète aucunement les masses. Mais je crois que je m’écarte du sujet.