Chavez : la caution révolutionnaire de Mélenchon
3 septembre 2012 22:01, par Themistocle_480Christophe B—> Faux : il s’est fermement opposé à une opération militaire en Syrie. Et il a pris le parti de Gbagbo lors de l’affaire Ouatarra, alors que les médias faisaient passer Gbagbo pour un monstre sanguinaire...
librepenseur007—> En effet, le sujet du nationalisme est intéressant. Au passage, merci aux admins du site E et R pour laisser passer les commentaires qui ne correspondent pas à votre vision des choses, cette absence de censure est louable.
Je comprends mieux votre vision du "nationalisme". Quelque chose proche du sentiment patriotique que prônait Rousseau, en somme, c’est à dire une culture et des valeurs communes dont le but est de faire penser chaque citoyen selon la "volonté générale". Si être fier et passionné par son histoire, être attaché à ses valeurs et au destin de notre pays, c’est être nationaliste, alors je me revendique nationaliste. Mais, sans vouloir jouer sur les mots, votre vision du nationalisme n’équivaudrait-elle pas tout simplement à ce qui est ordinairement appelé le patriotisme ?
En ce moment, donc, où la mondialisation agresse les nations, un gouvernement nationaliste serait souhaitable en France, je suis d’accord, afin de faire passer le peuple avant les banques. Un gouvernement nationaliste serait souhaitable pour faire participer le peuple plus intensément à la vie politique (dans ce cas, le nationalisme équivaudrait à une forme plus aboutie de République), pour le rendre fier de sa nation, conscient de son pouvoir. Si telle est la définition du nationalisme, alors je le suis sans aucun doute, et (excusez moi de revenir sur ce point, qui est quand même le sujet de l’article) Mélenchon l’est lui aussi. Regardez son projet de VIème République, une forme de démocratie plus directe : n’est-ce pas un pas supplémentaire vers la souveraineté populaire ? Regardez ce qu’il propose dans l’éducation (obligatoire de 3 à 18 ans), et ses réformes sur le programme d’Histoire : un moyen de rendre les générations futures plus cultivées, plus conscientes de leur histoire. Regardez, enfin, ce qu’il propose à propos de la dette : un référendum pour décider si, oui ou non, le peuple français doit payer la part due (illégitimement) aux banques (ce qu’a fait, avec succès, Correa en Equateur) : cette mesure n’est-elle pas le summum du nationalisme tel que vous l’entendez ? Il me semble que même Chavez, qui n’a pas fait de référendum à ce sujet, est dépassé sur ce plan.