La démocratie contre les intérêts du peuple
21 août 2012 02:32, par CassandreBien que cet article soit fort intéressant et pertinent, je voudrais faire remarquer que la démocratie est devenue une affaire perverse à partir du moment où elle fut exploitée par les libéraux affairistes. J’habite en Suisse pays où la démocratie a une longue tradition, dans les cantons ruraux de Suisse centrale elle fut longtemps (et encore maintenant dans deux cantons) pratiquée sur la place publique du village où les décisions se prenaient à main levée après un débat public. Ces assemblées démoratiques s’appellent Landsgemeinde qui veut dire communauté du pays, dans le sens de village. A petite échelle la démocratie donne un sentiment de pouvoir réel sur son environnment social et économique. Mais dans notre pays, la démocratie se perd aussi et devient de plus en plus une façade, mais pas encore dans tous les domaines. En Suisse, les citoyens sont appelés à des votations sur des sujets divers quatre fois par année. Mais les lois votées sont parfois annulées à cause de l’incompatibilité avec le droit ou les pratiques européennes, comme par exemple en 1980 le peuple avait voté contre l’heure d’été et une année après le gouvernement nous l’a quand même imposée ! D’autres fois les décrets d’application tardent à se mettre en place et il faut mener de nouvelles batailles, et les lobbys du monde économique sont très nombreux.
Dans un pays qui n’a jamais connu de gouvernement monarchique, ça n’aurait pas beaucoup de sens de renoncer à la démocratie et les gens tiennent à gérer eux même leur commune. Il est vrai que les concepts de droits de l’homme et de laïcité sont venus chez nous (disons dans la Suisse primitive) après que cette tradition démocratique se soit développée. La diète qui est l’ancêtre de notre parlement a pris la décision au 15ème siècle sous l’influence de Nicols de Flue ( canonisé en 1947) de ne plus entreprendre de guerre offensive, seulement défensive ; ce qui fut tenu car à l’époque le vocabulaire n’était pas encore perverti comme maintenant où l’on fait des guerres d’expansion en les dénommant humanitaires ou de prévention etc...
Et comme le fait remarquer J. Livernette la volonté humaine ne peut se couper de celle de Dieu, si la démocratie est en déclin chez nous c’est lié au développement de l’athéisme et du mode de vie matérialiste qui lui est lié. Donc je dirai pour mon pays que sans retour au spirituel, il n’y a pas de démocratie possible. Petite nuance donc !