L’Eglise au service du Nouvel Ordre Mondial ? C’est vite dit...
L’extrait de Caritas in Veritate est vague à souhait sur la nature de "l’Autorité politique mondiale" qu’elle appelle de ses voeux. Voici un extrait du Compendium de la Doctrine Sociale de l’Eglise (n°441) beaucoup plus explicite sur la question :
« La sollicitude pour une coexistence ordonnée et pacifique de la famille humaine pousse le Magistère à mettre en relief la nécessité d’instituer « une autorité publique universelle, reconnue par tous, qui jouisse d’une puissance efficace, susceptible d’assurer à tous la sécurité, le respect de la justice et la garantie des droits ». Au cours de l’histoire, malgré les changements de perspective des diverses époques, le besoin d’une telle autorité s’est toujours fait sentir pour répondre aux problèmes de dimension mondiale soulevés par la recherche du bien commun. Il est essentiel que cette autorité soit le fruit d’un accord et non d’une imposition, et qu’elle ne soit pas comprise comme « un super-État mondial ». »
"Il n’appartient pas à l’autorité de la communauté mondiale de limiter l’action que les États exercent dans leur sphère propre, ni de se substituer à eux. Elle doit au contraire tâcher de susciter dans tous les pays du monde des conditions qui facilitent non seulement aux gouvernements, mais aussi aux individus et aux corps intermédiaires l’accomplissement de leurs fonctions, l’observation de leurs devoirs et l’usage de leurs droits dans des conditions de plus grande sécurité" (Compendium § 441 ; extrait de Pacem in Terris, § 141).
Voilà. Pas d’Etat mondial. C’est clair ?