Des éditeurs, des correcteurs et de la presse...
14 juin 2012 12:45, par OAL
Bonjour Marion,
encore un épisode fort instructif sur la censure et les différents chemins qu’elle peut emprunter.
J’ai connu un correcteur de presse. C’était un ayatollah de la langue française qui ne laissait rien passer sur la forme mais qui n’aurait jamais touché au fond. Les rares fois où il le fit c’est parce qu’il n’avait pas compris exactement le sens du propos de départ, ce qui arrive parfois. Outre la beauté du subjonctif, il me fit connaître aussi les temps surcomposés (plus utilisés depuis près d’un siècle mais pas si difficile à comprendre) et aussi la bonne vieille logique toute simple. Une langue est faite pour que tous ses utilisateurs se comprennent et non juste une élite ou une côterie.
"Malgré que" est bien formé, si je puis dire, mais la plupart des auteurs d’ouvrages de référence sur la langue française semble le considérer comme une abomination ("Bien que" semble pouvoir le remplacer sans trop perdre de sens, quoique !). D’autres professent que "par contre" n’existe pas et qu’il faut utiliser "en revanche". Ce à quoi un auteur dont je me rappelle plus le nom répondit : "Vous trouverez donc logique que je puisse faire dire à un de mes personnages féminins : Mon fils ainé est revenu de la guerre, en revanche le cadet y est mort".