’’J’ai un fils écrasé, par les temples à finances où il ne peut entrer et par ceux des paroles d’où il ne peut sortir... j’ai un fils dépouillé comme le fût son père... j’ai un fils révolté un fils humilié...
Alors moi j’ai eu peur et j’ai crié à l’aide, au secours, quelqu’un... Le gros voisin d’en face est accouru armé, grossier, étranger, pour abattre mon fils une bonne fois pour toutes et lui casser les reins, et le dos, et la tête, et le bec, et les ailes... Alouette, ah !
Mon fils est en prison et moi je sens en moi, dans le tréfonds de moi, malgré moi, malgré moi, pour la première fois, malgré moi, malgré moi, entre la chair et l’os... s’installer la colère.
Félix Leclerc - Extraits - L’alouette en colère - 1972
Bien à vous les cousins... courage, on les aura !