La dette de la France, un secret bancaire ?
18 mars 2012 12:37, par nanabel...Thomas Coutrot, économiste et coprésident d’Attac...
Encore un expert crétin qui n’a rien compris au principe de la dette. A quoi lui servirait-il de savoir qui a acheté des BdT français ? Strictement à rien ! Thomas Coutrot ne sait pas à quoi servent les Cds. S’il avait lu Jovanovic il saurait que chaque BdT acheté génère des Cds et il saurait qu’il est impossible de savoir qui est détenteur de Cds, vendus de gré à gré, c’est-à-dire hors bilan.
Un Etat crée des BdT pour se financer. Les banques qui les achètent, veulent néanmoins s’assurer de leur achat, elles vont émettre des assurances (Cds) pour partager le risque d’impayé, qu’elle revendent à d’autres organismes financiers. Les acheteurs de Cds deviennent les garants de la dette, qu’ils peuvent à leur tour revendre à d’autres. De sorte il est impossible de savoir qui détient la dette de qui et qui est le créancier de qui.
Ainsi une banque qui fait faillite entraînera automatiquement la faillite de ceux qui se sont portés garants de ses dettes par la détention de Cds. Si un Etat fait faillite, c’est tous ceux qui ont pris des Cds sur ses dettes qui vont devoir payer, c’est-à-dire l’ensemble des organismes financiers. C’est pour cette raison que l’UE maintient la Grèce sous perfusion et lui interdit de faire défaut malgré un BdT sur 1 an à 1000 % d’intérêts. La situation est ubuesque. Tout le monde sait que les grecs ne pourront jamais rembourser, mais s’ils se déclaraient officiellement insolvables, c’est tout l’Eurogroupe qui serait obligé de se déclarer en défaut de paiement.
Par ailleurs quand un organisme ou un Etat perd son AAA (note de confiance) ses créanciers augmentent automatiquement leurs taux d’intérêts et quand plusieurs agences de notation baissent leurs notes, en plus des hausses d’intérêts, les créanciers vont demander des garanties supplémentaires (ventes de biens, privatisations massives ou encore plans d’austérité,..). Il y a 3 agences de référence et pour l’instant une seule a baissé la note française. Si une seconde agence décide de baisser sa note sur l’Etat, non seulement les intérêts de la dette s’envoleraient, mais nos créanciers demanderaient encore plus de garanties de paiements. C’est exactement ce qui s’est produit pour la Grèce.