XV – Turgot ou l’avènement du libéralisme : la fin de l’Ancien Régime
6 février 2012 00:07, par joseph
pour robespieiquerre.
turgot a bien géré le Limousin, dites-vous, et construit 700 km de routes sans le recours à la corvée ? fort bien mais avec quel argent ? les manoeuvres n’ont pas bossé à l’oeil, si ?
le fait qu’il ait bien géré le Limousin ne le qualifie pas pour diriger la France- agglomérat de régions fort différentes les unes des autres, chacune érigeant des douanes pour protéger ses manufactures ou ateliers divers...je ne doute pas que votre Turgot fût homme compétent et peut-être sincère, mais sa croyance en un système auto-régulé ne tient pas la route : s’il avait porté son regard jusqu’en Angleterre-ce qu’il n’a pas dû manquer de faire-, il aurait constaté que laisser filer les prix ne profitent jamais qu’aux propriétaires terriens ; que cette soudaine et fatale surenchère conduit les masses sur la voie de la précarisation( car contraints d’accepter des salaires réduits !) la "liberté" chère aux libéraux ne profite, ne peut profiter qu’aux propriétaires et aux patrons( qui étaient les mêmes en Angleterre à cette époque,e d’où le décollage économique d’alors- mais au prix d’une précarisation extrême de la paysannerie anglaise)...les expériences de Turgot n’ont servi qu’à radicaliser le petit peuple, ce dont la monarchie n’avait pas besoin, et LOUIS XVI a eu bien raison de le virer après seulement deux ans de mandat...