Retour au bercail pour Éric Zemmour ! Le polémiste de Serge Dassault devenu le candidat de Vincent Bolloré n’aura pas tenu longtemps face à la pression poutinophobe. Reste à identifier ce qui a le plus pesé dans la balance de cette techouva zemmourienne...
Plusieurs facteurs complémentaires peuvent expliquer la rapide reddition du leader de Reconquête :
- la pression médiatique : paralysé par la peur d’être traité de soutien du « dictateur » Poutine, le politicien Zemmour se couche pour continuer sa tournée des médias. Une preuve évidente, s’il en fallait une, que ce soi-disant prophète français du politiquement incorrect n’est qu’une caricature au rabais de Donald Trump (Zemmour étant à Trump ce que Julie Lescaut est à L’Inspecteur Harry !).
- son entourage et son électorat : si une bonne partie des suiveurs d’Éric Zemmour disaient apprécier Vladimir Poutine, ce n’était en aucun cas pour des raisons politiques sérieuses mais pour des raisons formelles et encore une fois caricaturales : « Poutine n’est pas un gauchiste », « Poutine n’est pas LGBT », « Poutine est un viriliste », etc. Dès l’instant où l’analyse doit se radicaliser, cet électorat de droitards retombe systématiquement dans ses travers historiques et se rallie manu militari aux causes les plus oligarchiques (comme l’Action française en 1914 par exemple, mais les illustrations sont nombreuses...). Ici, il est donc désormais peu ou prou question de « Sauver l’Europe menacée » et d’« Aider nos frères nationalistes ukrainiens ».
- le calcul : à trop vouloir faire le politicien on devient boutiquier ! L’équipe du candidat Zemmour recherchant sans doute à satisfaire la « majorité », le voilà qui passe à côté d’une occasion historique pour des calculs à la petite semaine. Quand la folie des grandeurs mène à la petitesse.
- l’identification : Zemmour et Zelensky se ressemblent ! Tous deux viennent de la télévision et tous deux sont des juifs régnants sur des troupes de « nationalistes » blancs prétendument antisémites.
- la solidarité communautaire : en temps de guerre, le « patriote » Zemmour préfère visiblement la communauté à la nation ! Le voilà parfaitement en accord avec ses coreligionnaires, qu’il défie habituellement : BHL, Glucksmann, Enthoven, Kouchner, Cohn-Bendit... Le tribalisme est décidément un réflexe protecteur.
- l’alignement oligarchique : ceux qui ont cru que le candidat Zemmour allait défier le Nouvel Ordre mondial se sont lourdement fourvoyés. Déjà vicieusement partisan du pouvoir profond sur les questions sociales et sanitaires (« Le pass, ça ne me pose pas de problème »), le voilà ostensiblement aligné sur les intérêts géopolitiques oligarchiques : défense d’un gouvernement de mafieux corrompus et d’une organisation politico-militaire criminelle ! Finalement, rien de neuf pour le néocon Zemmour qui incarne simplement une variante de l’atlanto-sionisme, celle qui, par son biais ultra-sécuritaire, épouse parfaitement les contours du Great Reset européen : la surveillance généralisée (ici au nom de la lutte contre le terrorisme et la guerre civile) étant d’ailleurs le projet (et l’intérêt) du groupe Dassault, longtemps employeur du « journaliste ». Sans parler de la composante communautaire du Nouvel Ordre mondial...
Mais nous ne sommes peut-être pas au bout de nos peines, le Z peut encore nous réserver bien des surprises ! Voyez plutôt :
Peureux, calculateur, fourbe et maintenant kleptomane : n’en jetez plus ! Il ne manquerait plus qu’il appelle à voter Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle (si jamais elle a lieu)... Et serait-ce vraiment si surprenant ? Après tout, celui qui a épousé un ou une Trogneux est « l’homme de la situation » face à « l’agresseur » Poutine. Et puis, le conquérant Zemmour n’a pas grand-chose à redire de la gestion sociale et sanitaire de l’actuel président. Zemmour futur ministre de l’Intérieur, voire futur Premier ministre de la Macronie, ultime fief du « monde libre » ? Dans tous les cas, les négociations se feront en fonction des scores de chacun...
Zemmour satisfait de la réponse de Macron :
Contrairement à beaucoup de ceux qui sont prêts à brader l’identité et l’indépendance de la France, je suis un patriote français. Il faut être ferme avec Moscou et chercher une solution pour la paix.#DemandezLeProgrammepic.twitter.com/GLqt7sbnLL
— Eric Zemmour (@ZemmourEric) March 2, 2022
En attendant, même Jean-Luc Mélenchon se tient presque mieux !
Sous les huées, le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a dit regretter, mardi 1er mars à l’Assemblée nationale, la décision de l’Union européenne de fournir des armes à l’Ukraine pour se défendre face à la Russie.
Bonus : Zemmour bientôt en meeting avec BHL ?
Le meeting en intégralité :
Bonus 2 : Zemmour a-t-il répondu à l’appel de Zelensky ?
Bonus 3 :
les soldats musulmans tchétchènes et poutiniens qui terrorisent Zemmour
n’hésiteront pas à combattre les mercenaires islamistes syriens
(au service de Daech et de l’OTAN)
que réclame Zelensky pour sauver ses fesses et celles de l’Empire !