Officiellement, le gouvernement allemand continue de soutenir le président-candidat N. Sarkozy.
D’aucuns font valoir que la Chancelière A. Merkel a refusé de recevoir le candidat du Parti socialiste et qu’il y a des risques de dérapage sérieux dans le couple franco-allemand en cas de victoire de ce dernier.
Il ne faut sans doute pas conclure hâtivement, du moins pour le moment.
En effet, en février 2012, la Fondation Konrad Adenauer, proche de la CDU, a rencontré deux émissaires du candidat socialiste : Karine Berger et Valérie Rabault, deux économistes de l’équipe de François Hollande.
Leur objectif fut de rassurer les Allemands. Comme quoi, il y a le discours pour le bon peuple, puis les négociations en coulisses, même lorsque l’on se prétend le porte-drapeau de tous les opprimés.
Commentaire éclairant de Claire Demesmay, responsable des relations franco-allemandes au sein d’un think-tank berlinois, la Société allemande de politique étrangère : François Hollande est bien mieux préparé à travailler avec l’Allemagne que ne l’était Nicolas Sarkozy en 2007… Si F. Hollande était élu, nous verrons bien comment cela se traduira concrètement.