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Xinjiang, Asie centrale, Iran… opération chaos avant le prochain krach

Les émeutes au Xinjiang, à l’extrême ouest de la Chine, qui ont fait 156 morts dimanche, interviennent dans un contexte de tension croissante en Asie Centrale. Du Caucase russe jusqu’au Xinjiang, en passant par l’Afghanistan et le Pakistan, la tension monte autour des groupes terroristes islamiques manipulés depuis Londres.

D’après différents comptes rendus, les émeutes du Xinjiang semblent revêtir d’étranges similitudes avec les émeutes tibétaines de mars 2008. Le Xinjiang est une province autonome de la Chine où vivent 19 millions de Chinois, dont 8 millions de Ouïghours. Dimanche après-midi, différents groupes de Chinois ouïghours se sont rassemblés simultanément en plusieurs points de la ville et ont commencé à agresser les passants et commerçants de l’ethnie Han, mettant à sac de nombreux magasins et brûlant de nombreux véhicules. Ces évènements, qui ont fait 156 morts et plus de 1000 blessés, semblent être nés de tensions accrues depuis les incidents survenus en juin à Shaoguan, au sud du pays, qui avaient opposé travailleurs ouïghours et habitants de la région.

Les émeutes interviennent alors que des milliers de combattants musulmans extrémistes ont été forcés de se replier sur le Tadjikistan, le Kirghizistan et l’ouest de la Chine, suite aux offensives de l’armée pakistanaise dans la zone transfrontalière. Parmi eux, un millier de combattants ouïghours favorables à l’indépendance du Xinjiang. Les autorités chinoises accusent la mouvance ouïghour en exil d’avoir attisé les flammes de ces émeutes. L’an dernier, cette dernière avait profité des émeutes de Lhassa au Tibet pour réveiller la cause ouïghour. Peut avant l’ouverture des Jeux Olympique de Pékin, un attentat perpétré par des combattants ouïghours avait tué 16 policiers chinois. Une grande partie des combattants ouïghours comme des combatttants des différents groupes terroristes de la région ont été recrutés et formés via le Hizb ut-Tahrir, un mouvement listé comme terroriste et interdit dans les pays musulmans et en Europe…à l’exception de la Grande-Bretagne, qui l’héberge et lui donne pignon sur rue à Londres, Birmingham ou Liverpool et dans de nombreuses universités. Cette nébuleuse terroriste qui s’étend depuis l’Afghanistan et le Pakistan vers l’Asie centrale est principalement financée par l’argent du trafic de drogue ainsi que par divers circuits saoudiens.

Face à l’afflux de Talibans et autres combattants vers l’Asie centrale, le Kirghizistan, le Tadjikistan et l’Ouzbékistan, dépourvus de moyens, craignent désormais pour leur sécurité, alors que des accrochages ont déjà eu lieu en juin au Kirghizistan. D’autre part, la Russie est très préoccupée par la recrudescence d’attaques terroristes contre les autorités en Ingouchie, en Tchétchénie et au Daghestan.

En réalité, alors que l’Empire financier centré à Londres s’apprête à entrer dans une phase accélérée d’effondrement dans les mois et semaines à venir, l’on assiste non seulement à la réactivation de l’« Arc de crise » défini par l’idéologue britannique Bernard Lewis (à qui l’on doit aussi le concept de « choc des civilisations »), mais à une véritable « opération chaos » allant du Honduras à l’Iran, derrière laquelle on retrouve le même modus operandi.