(Suite) « Ce qui est rationnel et moral, et ce qui est moral est rationnel », dit Alain Soral. Apprécions ensemble la rationalité et la moralité combinées, de ce qui suit :
Le 10 mars 2022, Marco Rubio, sénateur de Floride, interrogeait Victoria Nuland, secrétaire d’État, lors d’une audition au Congrès : L’Ukraine possède t-elle des armes chimiques ou biologiques ?
Sorcière Nuland : L’Ukraine dispose de locaux de recherches biologiques, dont nous craignons que la Russie prenne le contrôle. Donc nous travaillons avec les Ukrainiens pour empêcher qu’aucun de nos travaux ne tombe entre les mains des Russes, s’ils venaient à s’en approcher.
Rationalité problématique : Si ces laboratoires font de la souche de betterave, séquencent les variétés disparues de pommes, et que rien de néfaste pour l’humanité ne s’y prépare, alors pourquoi redouter que les Russes s’en emparent ?
Moralité douteuse, sur fond de défaillance logique : Qui serait responsable d’une catastrophe bactériologique : les Américains qui mettent concrètement au point depuis 2014, en Ukraine, des programmes de terreur scientifique, ou la Russie, dont on suppute qu’elle pourrait hypothétiquement les utiliser ?
Ironie politique : Trump nommera le sénateur Marco Rubio au poste de celle qu’il avait interrogée, soit secrétaire d’État. Cet interrogatoire lui aura valu d’être remarqué pour son regard acerbe. Marc Rubio fut longtemps un farouche détracteur de Trump. C’est par dévouement envers sa fille Ivanka, convertie au judaïsme et épouse de Jared kushner, charogne d’investisseur immobilier sur les ruines de Gaza et membre d’une famille amie de Netanyahou, que Trump s’est laissé convaincre de rassurer Israël à tout prix : Kushner père sera fait ambassadeur des USA en France, afin de promouvoir les intérêts de l’AIPAC à l’Elysée, et Marco Rubio, renégat cubain et sioniste de combat ouvertement favorable à une guerre contre l’Iran, sera aux commandes du ministère des intérêts israéliens. Pardon, du ministère américain des affaires étrangères.
Conclusion : Le général Kirill est victime d’une inversion accusatoire classique, consistant à projeter sur l’ennemi la monstruosité à laquelle on s’emploie.