L’accord entre la France et l’Australie pour la construction de 12 SNLE, pour partie à Adélaide, était très mal engagé, étant donné que Naval Group avait fini par émettre de séreux doutes quant à la capacité des Australiens à construire les éléments non spécialisés dans leurs propres chantiers naval. Par ailleurs les questions de propriété intellectuelle et de transfert de savoir-faire n’ont pas été complètement tranchées entre les parties au contrat. Si l’on ajoute à cela, que les études préliminaires pour la modification de la version nucléaire du sous-marin Barracuda transformé en submersible à propulsion classique a connu des retards importants, il n’est pas étonnant que les Australiens ait fini par se retirer d’une collaboration bancale avec Naval Group. https://thediplomat.com/2020/02/aus...
L’Australie aurait sans doute facilité les choses, en choisissant d’emlée la version nucléaire du Barracuda qui équipe la marine française, au lieu de tergiverser pendant plusieurs années quant aux possibilités de transformation du submersible en version diesel électrique. Cependant la fabrication des réacteurs par Alstom GE se serait sans doute heurtée au veto américain. D’autres contrats ont montré effectivement avec quelle légèreté le gouvernement français prend des engagements de livraison de matériel, en n’hésitant pas à prélever les commandes sur les stocks de l’armée française ou sur des nouvelles unités en cours de livraison aux forces françaises. Tel est le cas des avions Rafale vendus d’occasion à la Grèce ou des frégates FREMM qui ont été cédées à l’Egypte, alors qu’elles auraient dû être livrées à la Marine nationale dans le cadre du renouvellement de ses navires obsolètes. Dans le cas des sous-marins nucléaires, les choses sont plus délicates, la France pouvant difficilement transférer à l’étranger sa flotte de SNLE de dernière génération.
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