Après la ponction des épargnants chypriotes cette année et l’idée émise par le FMI d’une supertaxe de 10% sur le patrimoine, l’Europe vient d’entériner la participation des déposants au renflouement des banques en cas de crise grave.
L’accord, scellé mercredi 11 décembre, est passé relativement inaperçu, alors qu’il pourrait être d’une importance capitale pour les épargnants.
Les Européens se sont mis d’accord sur une loi prévoyant des règles de renflouement interne des banques, ou "bail-in", afin d’éviter de faire participer les États au sauvetage des établissements financiers.
"Grand pas franchi ce soir : accord #BRRD pour 28", a écrit sur son compte twitter le commissaire européen chargé des Services financiers, Michel Barnier (photo ci-dessus), en référence à la directive sur le sauvetage des banques. "Contribuables ne seront plus premiers à payer pour erreurs des banques", a-t-il ajouté.
"C’est un pas fondamental vers la réalisation de l’union bancaire", a assuré Michel Barnier dans un communiqué.
Des représentants du Parlement européen, du Conseil qui représente les Etats, et de la Commission européenne se sont mis d’accord au cours d’un "trilogue" sur ce texte, qui s’appliquera aux 28 Etats membres.
Cette nouvelle directive s’articulera avec le Mécanisme unique européen de résolution des banques, qui fait toujours l’objet de difficiles négociations au niveau des ministres, et destiné lui à la seule zone euro. Les ministres des Finances doivent se retrouver mercredi prochain pour tenter de finaliser un accord sur ce sujet.
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