Avant de vous délivrer la pensée de Philippe Bilger, magistrat placé à droite de l’échiquier, tendance identitaire, nous allons résumer la tribune publiée dans Le Monde du 30 mai 2018 du collectif de gauche solidaire des migrants. En gros, la justice et la police devraient laisser entrer les clandestins dans notre pays pour des raisons humanistes, ils évoquent même le concept de « fraternité illégale » quand ils tentent de défendre les passeurs de migrants de l’Italie à la France. Soit.
« Nous rappelons que la demande d’asile à la frontière est un droit fondamental très souvent bafoué par l’État français, créant des situations complexes, avec des personnes qui n’ont effectivement pas accès à leurs droits et qui sont considérées “en situation irrégulière”. Des citoyens se trouvent confrontés à cette réalité, décident de les aider, et réagissent pour beaucoup impulsivement. »
Ah, « l’impulsion » humaniste, un nouveau concept de droit inventé par les signataires.
« Aussi, s’il devient dangereux, illégal, d’aider ces “sous-hommes”, alors que devient notre devise républicaine, et que deviennent nos valeurs d’égalité et de fraternité ? Nous, citoyens de la République française, déclarons que nous avons déjà aidé, que nous aidons actuellement, et que nous aiderons à l’avenir toute personne migrante dans le besoin, même en situation irrégulière, au nom des valeurs d’égalité et de fraternité inscrites dans notre devise nationale, qui est le socle de notre République. »
Ce collectif met donc un terme à l’État de droit en inventant son propre droit, sa propre échelle de valeurs. Tant pis si les migrants en question foutent la merde dans les centres d’accueil ou dans les villages de France qui ne les ont pas demandés, occupés qu’ils sont à sauver leur emploi ou leur niveau de vie déjà bien fragilisé par le libéralisme, celui des protecteurs et des financiers des signataires en question.
La liste (presque) complète des signataires
On n’a pas mis tout le monde, juste les noms emblématiques avec leur numéro sur la liste des 121. On y retrouve la sempiternelle gauche culturelle subventionnée, celle qui a mis sa grosse patte sale sur la liberté d’expression :
1 Cédric Herrou, Président de DTC – Défends ta citoyenneté
2 Agnès Jaoui Cinéaste, Comédienne
6 Annie Ernaux Écrivaine
10 Benoit Hamon Homme politique
12 Bertrand Tavernier Cinéaste
14 Bruno Caliciuri (CALI) Chanteur
15 Bruno Solo Acteur
16 Médecins du Monde
23 Christian Olivier (Têtes Raides) Chanteur
27 Costa-Gavras Cinéaste
30 Didier Super Humoriste, chanteur
33 Éliette Abecassis Femme de lettres, scénariste
38 Erick Zonca Cinéaste
40 Etienne Balibar Philosophe
44 François Morel Cinéaste
46 Fred Vargas Écrivaine
47 Frédéric Lordon Économiste
49 Geneviève Garrigos Ancienne présidente d’Amnesty international
51 Gérard Mordillat Romancier et cinéaste
53 Guillaume Meurice Humoriste et chroniqueur radio
55 Henri Leclerc Avocat
56 Imhotep du groupe IAM Compositeur
59 Jalil Lespert Acteur
60 Jean-Michel Ribes Comédien
61 JMG Le Clezio Ecrivain
63 José Bové Député européen
65 Josiane Balasko Comédienne, cinéaste
66 Juliette Binoche Comédienne
71 Laurent Cantet Cinéaste
72 Les Ogres de Barback Groupe de musique
73 Lilian Thuram Président de la Fondation Education contre le racisme
75 Lucas Belvaux Comédien
76 Magyd Cherfi Chanteur
79 Marie Darrieussecq Ecrivaine
88 Michel Toesca Cinéaste
90 Natacha Régnier Actrice
95 Nicolas Sirkis (Indochine) Chanteur
96 Pascal Blanchard Historien
98 Patrick Pelloux Syndicaliste / écrivain
99 Philippe Claudel Ecrivain
101 Philippe Poutou Ouvrier, syndicaliste
102 Philippe Torreton Comédien
105 Pierre Salvadori Cinéaste
108 Rachida Brakni Comédienne
109 Raphaël Glucksmann Essayiste
111 Robert Guédiguian Cinéaste
113 Rokhaya Diallo Journaliste et réalisatrice
114 Sam Karmann Comédien, Réalisateur
115 Samuel Le Bihan Acteur
118 Vincent Fillola Avocat, président d’Avocats Sans Frontières
120 Yvan le Bolloc’h Acteur
À quelques exceptions près, que des mauvais dans leur genre ! Étonnant, non ? Ceux qui n’ont pas besoin de la manne publique – et donc politique – pour vivre n’ont évidemment pas signé cette tribune moralement désastreuse.
Il se trouve que ces signataires ne seront jamais en contact physique durable avec les clandestins du quartier de la Chapelle à Paris ou ceux de la jungle de Calais, et encore moins dans les villages de France où la décision politique les refourgue en douce...
À la poubelle chez les petits Blancs, les délinquants subsahariens ! Que ces deux ethnies dominées se débrouillent entre elles, et que la fête oligarchique continue !
Le cinéma français : itinéraire d'une déroute. pic.twitter.com/dOVlNrpyJI
— Cioranesque (@BibatAutAbeat) 18 mai 2018
Cela faisait longtemps que le quotidien, de référence comme on dit, n’avait pas publié une tribune en faveur des migrants, de la transgression de la loi et d’un progressisme d’autant plus facile à invoquer qu’il ne risquera jamais de mettre les personnalités diverses – écrivains, artistes et autres – l’ayant signée en position d’avoir à l’assumer (Le Monde).
Elles proclament fièrement : « Nous avons aidé et aiderons tout migrant dans le besoin ».
Elles jugent « inacceptable le procès intenté à trois personnes ayant aidé des migrants à la frontière italienne ».
Parmi les signataires de la tribune, il y a Cédric Herrou un agriculteur condamné en appel à 4 mois d’emprisonnement avec sursis pour avoir aidé des migrants dans la vallée de la Roya, dans les Alpes-Maritimes. Le maire de la ville de Grenoble a eu le front de lui remettre la médaille de la cité, ce qui a justement indigné le préfet. Qu’un homme dont la fonction municipale est notamment d’incarner le civisme et l’exemplarité qui passent par le respect scrupuleux de la loi s’égare au point de féliciter celui qui l’a transgressée est affligeant.
[...]
Ces mêmes signataires s’indignent du fait qu’on n’ait pas poursuivi au nom de la loi plusieurs dizaines de militants du mouvement Génération Identitaire ayant eu pour objectif de « bloquer l’arrivée des personnes migrantes et de les renvoyer vers l’Italie », au col de l’Échelle dans les Hautes-Alpes.
Au fond la loi n’est souhaitée dans sa rigueur qu’à l’égard de leurs adversaires ou de ceux qui comme Cahuzac ne relèvent pas de leur conception de « l’humanisme correct ».
[...]
Et cette tribune est lâche car se vanter de violer la loi quand on ne risque rien ne relève pas de l’audace mais d’une posture narcissique. Aussi collective qu’elle prétende être.
Il est dramatique que des esprits éclairés feignent de ne pas comprendre que l’État face au réel a des responsabilités et que son humanité vaut la leur, si fière d’avoir signé une tribune au mieux équivoque, au pire nuisible.
Lire l’article entier sur philippebilger.com
Le prix de la LICRA sort les rames...
Quand le journaliste interpelle Cedric Herrou, (qui aide les clandestins à passer la frontière), sur les djihadistes du #13Novembre, arrivés en France à cause de l'#immigration, il élude la question... pic.twitter.com/RTkp2EcaHL
— TV Libertés (@tvlofficiel) 1 juin 2018