Maurice Bardèche ne fait pas la promotion de Sparte en tant que cité belliqueuse, il défend un certain idéal de Sparte qui est celui du moine-soldat : fidèle, humble, courageux, dévoué à la défense de sa patrie et non pas de sa petite personne, n’ayant pas peur de la mort car lié à un destin collectif qui le dépasse. L’auteur fait mouche en faisant remarquer que ce sont des qualités mises en exergue lorsqu’il s’agit de commémorer les "héros de la Résistance" de la 2ème guerre mondiale.
Mais Bardèche précise bien que cet idéal est en réalité facilement entaché (corruption, copinages, paresse...) et qu’il ne se suffit pas à lui-même sans les valeurs sudistes de bienveillance mêlée de droiture morale.
Sparte et les sudistes est en définitive un très bon manuel d’anti-libéralisme radical (mais certainement pas anti-capitaliste, ce qui peut donner lieu à débats et objections), en proposant une troisième voie au-delà des embrigadements de la démocratie marchande (dont Athènes est précurseur) et du socialisme soviétique.