Ils ne veulent pas qu’un Georges chasse l’autre. Validée mercredi en conseil municipal par la majorité (Union citoyenne) de Villejuif, la décision polémique de débaptiser le parvis Georges-Marchais — du nom de l’ex-secrétaire général du Parti communiste français — au profit du cancérologue gaulliste Georges Mathé fait réagir ce lundi la famille de ce dernier.
Dans un communiqué, sa fille, Catherine Gaston-Mathé, a d’abord remercié la municipalité d’avoir pensé à honorer la mémoire de son père, « précurseur de la cancérologie moderne, pionnier de la greffe de moelle, de l’immunothérapie et de la chimiothérapie des années 1950 aux années 1980, à Villejuif ». Avant de rappeler sa coopération « active » avec Georges Marchais, député de cette circonscription pendant 24 ans. Pour la famille, un seul souhait : « qu’une solution soit trouvée pour honorer les deux Georges et rassembler ainsi toutes les sensibilités françaises ».
Contacté ce lundi après-midi, le cabinet du maire de Villejuif, Franck Le Bohellec (UMP), indique que le démontage n’est « pas prévu aujourd’hui ». « Mais à partir du moment où il y a eu vote du conseil municipal, c’est la démocratie et on ne revient pas sur la décision », précise la municipalité. Le PCF a appelé à un rassemblement ce lundi à partir de 18 heures pour s’opposer à ce démontage.
Le discours du fils de Georges Marchais lors du rassemblement de protestation contre le changement de nom :