Le mouvement des étudiants hongkongais qui réclame l’instauration du suffrage universel pour les futures élections en 2017 est en voie d’extinction, ses meneurs envisageant de mettre un terme à deux mois de perturbation.
Le village de tentes est toujours en place dans le quartier d’Admiralty mais le courant de sympathie qui a pu naître parmi les habitants de la ville, habitué à vivre pacifiquement, a fini par s’essouffler.
Les fondateurs du mouvement « Occupy Central » Benny Tai, Chan Kin-man et Chu Yiu-ming (photo ci-dessus), ont demandé aux étudiants d’arrêter leur action afin de ne plus voir de nouvelles violences se produire. Les trois personnalités et une soixantaine de leurs partisans se sont constitués symboliquement prisonniers au commissariat central. Aucun mandat d’arrêt à leur encontre n’ayant été prononcé par le gouvernement local, ils ont quitté l’édifice quelques minutes plus tard.
La Fédération hongkongaise des étudiants se prononcera la semaine prochaine sur la fin de la contestation, comme l’a indiqué Yvonne Leung, porte-parole de cette organisation :
« Certains veulent rester sur place jusqu’au bout et nous respectons ce point de vue – mais nous ne pouvons pas occuper le terrain sans que cela ait un sens. »
Un autre syndicat étudiant, les extrémistes de Scholarism, fondé par Joshua Wong, mouvement téléguidé, financé et soutenu par les États-Unis, s’est mis en grève de la faim avec quatre autres étudiants.
La « révolution des parapluies » semble en passe de se réduire à sa plus simple expression : l’agitation d’une poignée d’agents stipendiés par le département d’État, au grand dam de Daniel Russel, le secrétaire d’État adjoint pour l’Asie de l’Est et le Pacifique, un acteur important de la stratégie de « pivot vers l’Asie » de l’administration Obama :
« Pékin et Hongkong devraient travailler ensemble à garantir l’organisation d’un processus concurrentiel pour l’élection du chef de l’exécutif. »
Les autorités chinoises ont réagi aux propos de M. Russel à l’occasion de la conférence de presse régulière du porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying :
« Nous avons pris note de ces remarques. Les affaires de Hong Kong relèvent purement des affaires intérieures de la Chine, et la Chine s’oppose fermement à toute ingérence étrangère. »