Les forces de l’État islamique ont lancé depuis plusieurs jours une offensive contre la région de la ville du Kurdistan syrien Aïn al-Arab, dans la région d’Alep.
Plusieurs dizaines de villages, sous le contrôle kurde des unités de protection populaire (la branche armée du Parti de l’union démocratique, PYD), ont été conquis par les djihadistes de l’État islamique, provoquant la fuite de milliers de civils.
Dans un premier temps, l’armée turque a refusé d’accueillir ces personnes, suivant ainsi la consigne donnée par le Premier ministre Ahmet Davutoglu d’établir une zone tampon. Cependant, la masse des civils a forcé les barrages, malgré les tirs de gaz lacrymogènes et les canons à eau. Ankara évalue à plus de 40 000 le nombre de réfugiés qui viennent de pénétrer sur sol, s’ajoutant au 1,3 milion déjà présent.
Des renforts kurdes venus de Turquie et d’Irak font route vers le front afin de contenir la progression des djihadistes, qui menacent de s’emparer de l’ensemble du Kurdistan syrien.
Dans le même temps, les quarante-neuf Turcs détenus depuis trois mois par l’État islamique ont été libérés. On ignore si les otages ont été libérés lors d’une opération des forces spéciales turques ou à la suite d’un accord passé avec leurs geôliers.