Tous ne pensent plus qu’à « l’après-Hollande » qui se résumera à : « Moi ou Marine Le Pen ». Valls le premier. C’est à ce dilemme que se réduit aujourd’hui la politique française. Les événements qui la secouent corroborent, et même plus qu’il ne faut, les analyses de Politique magazine.
Le régime politique français est entré en phase avancée de décomposition. Il n’y a plus qu’un simulacre de chef de l’État. Ses propres ministres l’ont bafoué et ce qui s’est passé avec un Montebourg et un Hamon, manifeste le souverain mépris de la classe politique pour la personne même de François Hollande. Il en résulte que, dorénavant, toute personne avisée qui fait de la politique ne pense plus qu’à « l’après-Hollande ».
Ainsi Montebourg s’est mis publiquement en réserve de la République, en précisant que son objectif était de la sauver. Autrement dit : encore un candidat à la candidature ! A gauche, cette fois, quand à droite il y a dès maintenant pléthore, comme si tout le monde s’attendait à une précipitation des évènements et à une accélération des échéances.
Aussi l’affolement est général chez les élus de gauche qui ont raison de redouter le pire dans les mois qui viennent et ce « pire » ne peut que favoriser une réaction nationale dont profitera, ce qui est naturel, le Front National. C’était le sens de la déclaration de Montebourg, en annonçant son départ : dans son esprit il appartient à une « vraie gauche » de récupérer la réaction populaire à son profit. Et lui se sent capable de porter ce défi, là où un Mélenchon a échoué.