À Marseille, l’UMP obtient une très large majorité de 61 sièges au conseil municipal. Le Front National et la gauche obtiennent le même nombre de sièges : 20 chacun.
Sur l’ensemble de Lyon : PS 50,64%, UMP 34,24%, FN 10,34%, FDG 4,78%. Mais au regard des résultats dans le reste de l’agglomération, il pourrait ne pas remporter la majorité à la métropole du Grand-Lyon qu’il espérait diriger.
Du côté des ministres candidats, Laurent Fabius (Grand Quevilly), et Michel Sapin(Argenton-sur-Creuse) l’avaient emporté dès le premier tour. Dimanche soir Frédéric Cuvillier a été réélu à Boulogne-sur-Mer, Manuel Valls à Evry, Valérie Fourneyron (Rouen), Benoît Hamon (Trappes) et Yamina Benguigui (Paris Xe) aussi. Le ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, a aussi été élue (Metz), de même que Stéphane le Foll (Le Mans).
En revanche, à Marseille, le ministre délégué aux Handicapés, Marie-Arlette Carlotti, a été très largement battue. Le ministre délégué à l’Agroalimentaire, Guillaume Garot, qui avait conquis la ville de Laval en 2008, a aussi perdu. Le ministre des Outre-mer, Victorin Lurel, a été battu dès le premier tour à Vieux-Habitants, en Guadeloupe. Michèle Delaunay, chargée des Personnes âgées, qui se présentait sur la liste PS à Bordeaux, avait aussi été battue. À Valentigney, à côté de Montbéliard, Pierre Moscovici a été battu. Le ministre de la Ville, François Lamy, a été battu à Palaiseau.
Le Front national emporte 13 villes : Hénin-Beaumont, Béziers, Fréjus, Beaucaire, Villers-Cotterêts, Cogolin, Le Pontet, Hayange, Le Luc, Camaret-sur-Aigues, Le Hamel, Mantes-la-Ville et le 7e secteur de Marseille. À ces municipalités, il faut ajouter celles détenues par le parti de Jacques Bompard, la Ligue du Sud : Orange et Bollène. En revanche, l’union droite-FN échoue à Villeneuve-Saint-Georges et à L’Hôpital.
187 villes de plus de 9 000 habitants ont changé de bord politique. Sur ces 187 villes, 171 communes de gauche ont basculé à droite. À l’inverse, seules 6 villes de droite ont basculé à gauche.
François Hollande se trouve confronté à une fronde au sein de son propre camp pour qu’il change de politique. Plusieurs députés socialistes menacent de ne pas voter la confiance au nouveau gouvernement. Parmi les revendications de cette gauche : engager le bras de fer avec Bruxelles pour desserrer les contraintes budgétaires, abandonner le pacte de responsabilité et mettre en place des mesures de pouvoir d’achat. Parmi les signataires, on retrouve les animateurs du courant Emmanuel Maurel, Marie-Noëlle Lienemann et Jérôme Guedj, Julien Dray, Paul Quilès, Benoît Hamon.
Jean-Marc Ayrault a failli démissionner en direct, hier soir lors de son intervention.
D’après les premiers calculs, le Sénat sera perdu par la gauche à l’automne prochain.
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