Hier un évènement plutôt inhabituel s’est produit sur les marchés financiers. Le NYSE, une place de marché par laquelle passe environ 14 % des transactions boursières aux États-Unis, a dû fermer pendant environ 3h30, à cause d’un problème technique.
Dans le monde de la finance, la moindre milliseconde peut valoir énormément d’argent et hier, les traders en ont perdu quelques-unes. Le New York Stock Exchange (ou NYSE), l’une des plus grandes places de marché boursier aux États-Unis, a connu hier un important dysfonctionnement qui l’a obligée à fermer ses portes temporairement.
Un premier incident avait été signalé dans la matinée et annoncé comme résolu autour de 10h30. Celui-ci empêchait aux traders de recevoir les accusés de réception sur certains de leurs ordres. Une demie heure plus tard, la plateforme annonçait laconiquement qu’un problème technique avait été détecté, sans autre forme de précision.
À partir de 11h32, plus aucune transaction ne pouvait passer via cette plateforme. Les traders ont donc dû faire appel à d’autres places d’échanges comme le Nasdaq ou bien divers dark pools afin de passer leurs ordres sur les marchés. Le NYSE n’accueillant habituellement qu’environ 14 % du total des échanges boursiers effectués aux États-Unis, l’impact de cet incident est resté relativement limité. Les divers indices boursiers américains n’ont ainsi pas connu de variation significative pendant la durée de la panne. 3h30 plus tard, la situation est revenue à la normale.
Selon les déclarations de Tom Farley, le président de la plateforme, à nos confrères de Bloomberg, la panne aurait été causée par une mauvaise configuration de son système.
Son origine exacte n’a pas encore été déterminée, mais d’après les premiers éléments de l’enquête interne, le souci serait apparu au cours d’une mise à jour matérielle des serveurs utilisés par la plateforme. Ceux-ci sont en effet régulièrement gonflés afin de pouvoir accueillir un trafic toujours plus important, principalement généré par le trading à haute fréquence. La piste du piratage est donc écartée pour le moment, malgré des menaces proférées la veille par le groupe Anonymous.