Nouvelle pièce accusatrice à l’encontre du Groupe intergouvernemental d’experts sur le changement climatique (GIEC). Les professeurs Bodo Bookhagen, Dirk Scherler et Manfred Strecker, de l’université de Californie et de l’université de Potsdam, ont en effet découvert que la moitié des glaciers du massif du Karakoram, dans le nord-ouest de l’Himalaya, sont en train d’avancer.
Une découverte qui infirme la thèse formulée en 2007 par le GIEC selon laquelle les glaciers de l’Himalaya étaient en train de fondre à un rythme soutenu (selon le GIEC, ils auraient totalement disparu en 2035) et que l’Inde du Nord était menacée de gigantesques inondations.
« Notre étude montre qu’il n’y a pas de réponse uniforme des glaciers de l’Himalaya au changement climatique et souligne l’importance de la couverture de débris pour comprendre le recul des glaciers, un effet qui a été jusqu’à présent négligé dans les prédictions de la disponibilité future de l’eau ou du niveau global de la mer », indiquent les chercheurs californiens et allemands.
Rajendra Pachauri, président du GIEC depuis 2002, a dû s’excuser et retirer ses affirmations hâtives sur la fonte des glaciers himalayens. Martine Tabeaud et Xavier Browaeys, deux universitaires français, professeurs de climatologie et de géographie, l’ont critiqué pour avoir tenu des propos que « la lecture de n’importe quel manuel de géographie du secondaire suffit à invalider ».
Egalement visé par des accusations de conflits d’intérêts et d’enrichissement personnel, Rajendra Pachauri semble néanmoins inamovible à la tête du GIEC. Les théories du GIEC ont provoqué la colère du ministre indien de l’Environnement, et glaciologue de premier plan, qui a parlé de « science vaudou ».