Près d’une infirmière sur deux a quitté l’hôpital ou changé de métier au bout de dix ans de carrière, c’est la conclusion d’une étude de la DREES (direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques, le service statistique du ministère de la Santé) parue jeudi 24 août que franceinfo a pu consulter.
Selon la DREES, sur une période d’observation de 30 ans, entre 1989 et 2019, seules « 54 % des infirmières hospitalières le sont toujours après dix années de carrière ». À noter que « cette part est plus faible pour celles qui ont commencé à exercer à la fin des années 2000 (50 %) que pour leurs aînées entrées dans la profession au début des années 1990 (60 %) ».
Selon l’étude de la DREES, les infirmiers et infirmières « tenaient » plus longtemps à l’hôpital dans les années 1990, les abandons s’accélèrent donc depuis les années 2000. Une partie de ces soignants partent exercer en libéral, en Ehpad, certains restent à l’hôpital mais s’occupent d’administratif par exemple, et les autres changent complètement de métier. Beaucoup d’infirmières jettent l’éponge, en raison des faibles salaires, des volumes de travail et des conditions d’exercice de la profession.
[...]
En réaction à cette étude de la DREES, qui met l’accent sur la grande démission des infirmières, le syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI CFE-CGC), réagit dans un communiqué en pointant « le doublement de la charge de travail infirmier depuis dix ans ». Le syndicat estime qu’il y a déjà « 60 000 postes infirmiers vacants et 10 % des soignants » en arrêt maladie. Le SNPI évoque également les cas d’« épuisement », de « dépression » ou de « burnout ».
Lire l’article entier sur francetvinfo.fr