Avec la levée des sanctions, les grandes entreprises françaises veulent conquérir le marché iranien. Mais une étrange ONG américaine cherche à les en empêcher.
Intimidations, menaces, diffusions de fausses informations, espionnage... Alors que l’Iran redevient « fréquentable » ces derniers mois, tous les coups sont permis pour se tailler la part du lion sur ce marché de quelque 78 millions d’habitants.
Au cœur de la guerre économique qui fait rage entre entreprises occidentales, un nom revient sans cesse : United Against Nuclear Iran (UANI : Unis contre l’Iran nucléarisé). Un groupe de pression américain, piloté par un état-major cinq étoiles.
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UANI est surtout suspectée d’être l’arme secrète des Américains pour torpiller les entreprises européennes, en particulier françaises, et se réserver le gigantesque marché de l’Iran.
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Des critiques moins virulentes contre les groupes américains
Officiellement, bien sûr, UANI met en avant des arguments moraux pour justifier sa position : le « passé de blanchiment d’argent » de la République islamique, « son soutien au terrorisme et l’oppression qu’il exerce sur ses propres citoyens ». Mais, pour les spécialistes du renseignement que nous avons consultés, la vérité est plus terre à terre : l’Amérique veut sa part du gâteau ! Les milieux économiques tricolores, d’ailleurs, ne sont pas dupes. « L’argument de la géopolitique est un écran de fumée, il s’agit de compétition sauvage pour des parts de marché ! Dans ce domaine, les États-Unis sont forts et l’Europe particulièrement naïve », déplore un haut fonctionnaire qui travaille sur le dossier.