Une Journée en enfer, le blockbuster de l’année 1995, le grand film d’action mâtiné d’humour réunissant Bruce Willis, Samuel L. Jackson et Jeremy Irons, et que 3 500 000 Français ont vu à l’époque, et encore plus en VHS puis en vidéo, aidera peut-être les Français à comprendre pourquoi le ciel leur tombe sur la tête.
L’objet du film, au-delà des scènes d’action et d’humour, c’est le leurre. Un leurre gigantesque qui permet à une organisation terroriste (nazie, évidemment, on est à Hollywood) de détourner l’attention de toute la police de New York pour – on ne risque pas de spoiler un film de 25 ans d’âge... – braquer la Réserve fédérale, qui recèle des centaines de tonnes d’or dans ses caves. L’or de tous les pays du monde !
La transportation est rapidement faite avec la situation française : les autorités politiques, scientifiques et médiatiques, si tant est qu’on peut parler d’autorités, sont en train de lancer le plan Deuxième vague, qui doit faire croire à un retour du virus pour justifier une vague, bien réelle celle-ci, de licenciements massifs. On l’a vu, Airbus, qui détruit 5000 emplois en France et 15 000 dans le monde, avait déjà dans ses tiroirs, il y a trois ans, malgré des bénéfices record, un plan de licenciement de plus de 3000 employés.
L’incompréhension pour les nuls
« Malgré les plans d’aide décidés par le gouvernement, les annonces de restructuration et donc de suppressions d’emplois se multiplient, provoquant l’incompréhension des salariés et des élus locaux. » (Le Figaro)
Certes, la presse fait état de cette vague de plans sociaux, mais sans la lier à la politique sanitaire en tant qu’alibi. Or politique économique et politique sanitaire ne font qu’une.
« Entre le 1er mars et le 5 juillet, 193 PSE [plans de sauvetage de l’emploi, NDLR] ont été lancés en France, menaçant 27 053 postes. Soit plus du double que sur la même période de 2019 (13 033 postes visés). Et c’est compter sans les 1 672 procédures de « petits » licenciements collectifs (de moins de dix salariés) répertoriés par la Dares, ou les centaines de milliers d’intérimaires dont la mission a pris fin.
La casse à l’œuvre dans l’aéronautique est sans doute la plus spectaculaire : 7 580 postes en moins chez Air France et sa filiale Hop !, 5 000 chez l’avionneur Airbus dans l’Hexagone. Dans leur sillage, de nombreux sous-traitants du secteur taillent dans leurs effectifs, mettant ainsi en péril l’équilibre économique de nombreux territoires. L’équipementier Daher, par exemple, prévoit de couper 1 300 postes répartis sur ses sites d’Occitanie, de Loire-Atlantique et de la région Centre.
Avant Airbus, les 4 600 emplois supprimés chez Renault avaient déjà frappé les esprits, aux premiers jours du déconfinement, avec le projet de fermeture du petit site de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne). Là encore, des milliers de licenciements s’annoncent, par effet domino, en aval. Spectaculaires aussi les 16 000 emplois menacés dans le secteur de l’habillement. Spectaculaires encore les 1 233 licenciements annoncés chez Nokia (Alcatel-Lucent) et le millier qu’entrevoit le laboratoire pharmaceutique Sanofi. Autant que Hutchinson, filiale de Total spécialisée dans le caoutchouc industriel, qui anticipe une réduction de 10 % de ses effectifs en France. »
Nous l’avions écrit en utilisant la métaphore du dégazage en mer « ni vu ni connu », une image reprise par le leader de la CFDT Laurent Berger sur France Inter le 3 juillet :
« “Ce n’est pas un problème lié au coronavirus !”, s’indignait-il, appelant à “distinguer ceux qui sont dans de vraies difficultés économiques” de ceux “qui en ont profité”, “comme un pétrolier quand il y a une marée noire vide ses cuves au large en se disant ’ni vu ni connu’”. »
Laurent Berger (@cfdtBerger) : "Nokia, Sanofi, sont des margoulins, excusez-moi de le dire comme ça. Il faudra distinguer ceux qui sont dans une vraie situation économique, et ceux qui sont comme les pétroliers qui profitent d'une marée noire pour vider leurs cuves." #le79inter pic.twitter.com/DSRvuq008v
— France Inter (@franceinter) July 3, 2020
Laurent Berger (@cfdtBerger) sur le plan social à Airbus : "Au-delà des licenciements secs, ce qui m'interroge ce sont les suppressions d'emploi dans un secteur où les carnets de commande n'ont pas baissé." #le79inter pic.twitter.com/ilAnuablu8
— France Inter (@franceinter) July 3, 2020
Quels sont les signes qui nous permettent de dire que la dominance prépare l’opinion – comme on la prépare à une guerre (cette fois contre elle-même) – à cette fameuse deuxième vague ?
De toutes parts, chez les responsables politiques et sanitaires élus ou non élus, le mot deuxième vague est à la bouche. Nous n’allons pas développer tous les articles qui évoquent cette deuxième phase de l’agenouillement de tous les Français, uniquement leurs titres, car la propagande intérieure est la même.
« Pour le penseur français, nous devons plus que jamais suivre l’exemple de la Corée du Sud et nous tenir prêts à un retour de l’épidémie. Par ailleurs, il incite des secteurs comme l’aérien et l’automobile à se reconvertir. Et considère le télétravail comme "un piège extrêmement dangereux". » (lecho.be)
Que pensez-vous des initiatives du duo Macron/Merkel et du plan de relance de la Commission européenne ? C’est un pas dans la bonne direction ?
Attali : « C’est un bon pas s’il ne s’agit pas de distribuer de l’argent à des secteurs en difficulté. Et je crains que cela soit le cas. Je voudrais que ce plan soit réservé aux secteurs de l’économie de la vie et ne soit pas destiné à faire survivre des secteurs qui ont vocation à disparaître. Il faudrait aussi que ce plan entre rapidement en vigueur. On évoque le deuxième semestre 2021, mais c’est vraiment extrêmement tard. »
Après le mage terroriste Attali, qui veut nous faire passer du capitalisme productif au capitalisme financier, voici les propos du président du Conseil scientifique, qui n’a de scientifique que le nom puisqu’il est totalement à la botte du politique, qui lui-même est à la botte des grands intérêts (multinationales, forces occultes).
« Le virus continue à circuler, certes de façon beaucoup plus lente, beaucoup plus contrôlée, mais il est toujours là. L’été pourrait se passer dans des conditions optimales, à condition que les mesures de distanciation sociale se poursuivent. Or, je suis frappé de voir que ce n’est pas le cas. Le port du masque dans les transports publics est bien respecté, à la fois parce que c’est obligatoire, et aussi parce que les citoyens eux-mêmes n’hésitent pas à demander à ceux qui n’en portent pas de descendre à la prochaine station. En revanche, les mesures de distanciation sociale sont en train de nous échapper. Il faut que tout le monde comprenne que – sans même parler de la deuxième vague – nous sommes à la merci d’une reprise en France. On le sait maintenant : il suffit qu’il y ait un supercontaminateur dans une assemblée et ça repart comme à Mulhouse. » (Le Monde)
Même son de cloche de la part du nouveau venu à Matignon, Jean Castex. C’est BFM TV qui se charge de la psychose officielle :
« J’ai bien la volonté de préparer la France à une éventuelle deuxième vague mais avec à l’esprit la nécessité de préserver la vie économique et sociale. »
Dans ce concert de désinformation, on est un peu tristes de trouver Rony Brauman, qui nous avait habitués à plus d’indépendance d’esprit. Car ce qu’il nous propose est exactement le plan de l’escroc Bill Gates et de son obligé de l’OMS, tata Tedros :
La bande ne serait pas au complet sans le très secret Jérôme Salomon, directeur de la Santé et lié à des intérêts historiques très profonds. Il a choisi les colonnes du Figaro pour développer sa propagande mortifère. Pour une fois, Cécile Thibert n’est pas dans le coup.
« Tous les services de l’État, les professionnels, les acteurs de terrain sont mobilisés pour gérer les clusters actuels et anticiper un rebond épidémique cet automne ou cet hiver. Nous avons appris beaucoup et acquis de l’expérience au cours de ces derniers mois : nous savons tester et avons d’importantes capacités à le faire ; nous savons tracer et isoler tout porteur du virus. Nous savons déployer des lits de réanimation supplémentaires. Mais, je le répète, ce qu’il faut bien comprendre, c’est que ce sont essentiellement nos comportements qui conditionnent la reprise épidémique : si nous voulons éviter cela, il faut que chacune et chacun continue de respecter les mesures barrières, les mesures d’hygiène, la distanciation physique et le port du masque, surtout en situation de promiscuité et dans un espace clos. »
On l’aura compris, pour Salomon et ses amis, ce qui compte, c’est la soumission absolue aux ordres de nos élites économiques, politiques et sanitaires. Les Français qui perdront leur emploi dans cette ingénierie d’un niveau jamais vu accuseront-ils encore le virus ou remonteront-ils le torrent de désinformation vers les grands responsables, non pas de l’épidémie de grippe, mais de l’épidémie néolibérale de paupérisation ?
Conclusion
Pour comprendre rapidement l’ingénierie en cours (dans sa phase 2), savoir
que l’état d’urgence sanitaire prend fin le 10 juillet 2020,
que les rassemblements (on ne dit pas manifestations en haut lieu) de plus de 5000 personnes sont toujours interdits par le Conseil d’État, et ce pour des raisons de « sécurité » sanitaire,
que les autorités entretiennent avec l’appui des médias mainstream le fantasme d’une deuxième vague,
que la rentrée sociale sera forcément chaude avec les dégraissages massifs.
Puis faire le lien entre ces quatre données.